Meet the Rookies – Partie 5 : les meneurs

Avant que la saison ne se termine et que la draft ne commence, je tente de finir ma série d’articles pour présenter les meilleurs joueurs de cette classe de rookies : leur palmarès, leur histoire, ce qu’ils avaient d’unique, tout ça.

On a déjà vu les pivots :
http://www.wonba.fr/meet-the-rookies-partie-1-les-pivots/
Et les ailiers-forts :
http://www.wonba.fr/meet-the-rookies-partie-2-les-ailiers-forts/
Et les ailiers :
http://www.wonba.fr/meet-the-rookies-partie-3-les-ailiers/
Et les arrières :
http://www.wonba.fr/meet-the-rookies-partie-4-les-arrieres/

Aujourd’hui, on finit donc (enfin, presque) avec les meneurs ! Ça va aller très vite car il n’y a que deux meneurs dignes d’être… choisis au premier tour de la draft ^^

 

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ANDY PHILLIP

1955 – All-Star Game Participant
1954 – All-Star Game Participant
1953 – All-League Second Team
1953 – All-Star Game Participant
1952 – All-League Second Team
1952 – All-Star Game Participant
1951 – All-Star Game Participant

Entre la guerre, qui étale sa carrière universitaire sur six saisons, et les débuts chaotiques de la NBA, Andy Phillip n’affiche pas un palmarès à la hauteur de son impact sur le jeu. En 1951, lors du premier All-Star Game de l’histoire, il a ainsi déjà… 28 ans. Cela ne l’empêche pas de participer aux quatre éditions suivantes, mais dans des circonstances ordinaires, Phillip aurait compté au moins dix sélections ! On se souviendra principalement de lui comme le premier vrai meneur de l’histoire : huit saisons d’affilée sur le podium des meilleurs passeurs de la ligue, donc trois au sommet dont il ne sera délogé que par Bob Cousy. Phillip est aussi une authentique star universitaire, le leader des « Whiz Kids » de l’université d’Illinois, une des premières équipes à utiliser le fast break et dont Phillip était le meilleur scoreur (21.3 points de moyenne en 1942-43). C’est aussi un vétéran de guerre : contrairement à d’autres basketteurs qui passent la guerre à jouer pour l’équipe de la Navy, Phillip est envoyé à Iwo Jima en tant que lieutenant des Marine Corps ! Son héritage sportif est légèrement terni par une balle perdue à trois secondes de la fin du match 7 des finales NBA 1955 entre les Nationals et les Pistons, alors que les Pistons ne sont menés que d’un point. Le film très étrange de la fin de match évoquera même des rumeurs de match arrangé… Phillip prend sa revanche deux ans plus tard : alors qu’il compte prendre sa retraite après des problèmes au genou, Red Auerbach le convainc de rejoindre les Celtics dans un rôle de backup de Cousy. Il a 35 ans quand il remporte enfin le titre NBA, dans un rôle mineur mais pas anecdotique : il compile par exemple 5 points (à 2/2 aux tirs) et 3 passes en 10 minutes dans le match 7 des finales face aux Hawks.

Au-delà du passing, Phillip est un scoreur moyen qui ne reproduit pas en NBA ses exploits universitaires. Il compte toutefois sept saisons à plus de 10 points de moyenne, ce qui n’est pas négligeable pour un meneur de l’époque. C’est un défenseur solide, mais un shooteur très inférieur à la moyenne (37% aux tirs en carrière, 70% aux lancers).

Comparaison NBA actuelle : Rajon Rondo

Position prévue dans la draft : Top 10

 

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DICK McGUIRE

1958 – All-Star Game Participant
1957 – All-Star Game Participant
1956 – All-Star Game Participant
1955 – All-Star Game Participant
1954 – All-Star Game Participant
1952 – All-Star Game Participant
1951 – All-League Second Team
1951 – All-Star Game Participant

Entre Dick McGuire et Andy Phillip, c’est un peu le jeu des sept différences : les deux joueurs sont très similaires… mais McGuire est juste un peu moins fort. C’est aussi un des premiers grands meneurs, et un passeur d’exception. Il termine ainsi à sept reprises sur le podium des meilleurs passeurs, presque toujours avec Phillip et Cousy, mais sans jamais devancer les deux joueurs. Comme Harry Gallatin et Carl Braun, McGuire est une star reconnue en raison de sa carrière newyorkaise, où il joue huit saisons pour trois finales NBA, malheureusement toutes perdues. Alors qu’il semble sur la pente descendante à 31 ans, il connait ensuite un rebond foudroyant à Detroit, où il est à nouveau All-Star à deux reprises avant une dernière saison comme entraineur-joueur. Lors de cette ultime saison, il ne passe que 21.6 minutes par match sur les parquets, mais cela ne l’empêche pas de terminer… sixième passeur de la ligue.

McGuire est encore moins un scoreur que Phillip : aucune saison à plus de 10 points de moyenne ! Il est toutefois nettement plus adroit (39% aux tirs en carrière, quatre saisons à plus de 40%), sauf aux lancers où il affiche une abominable adresse en carrière de… 64%. A part ça, pas grand chose à dire.

Comparaison NBA actuelle : Ricky Rubio

Position prévue dans la draft : Top 10

 

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RAY LUMPP

Je l’ai mentionné en début d’article, la profondeur de cette cuvée est particulièrement faible au poste de meneur puisque seuls deux joueurs sont prévus au premier tour ! Que dire sur Ray Lumpp ? C’est un excellent joueur universitaire et il fait partie de l’équipe américaine qui, autour d’Alex Groza, va écraser les Jeux Olympiques de Londres en 1948. C’est même le cinquième scoreur de l’équipe, et le deuxième scoreur de la finale avec 10 points. Sa première saison BAA est plus qu’intéressante, avec une moyenne de 12.7 points par match, ce qui fait de lui le 15ème scoreur de la ligue ! Malheureusement, il ne confirme pas par la suite et sa carrière s’arrête à 29 ans, après cinq petites saisons. Solide scoreur, pas particulièrement adroit (37% en carrière), Lumpp est aussi un honnête passeur. Mais pas plus.

Comparaison NBA actuelle : Jarrett Jack

Position prévue dans la draft : Second tour

 

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CHINK CROSSIN

La meilleure partie de l’histoire de Chink Crossin, c’est l’origine de son surnom (son véritable prénom est… Francis). Visiblement, il a été surnommé « Chink » car c’est le bruit que fait à l’époque le ballon quand il passe directement à travers le filet, qui est alors en métal. Autrement dit, de nos jours, il s’appellerait « Swish » Crossin ! Sur le terrain, le plus intéressant, ce sont ses performances en playoffs. En 1949, il inscrit 22 points dans une courte défaite des Warriors. L’année suivante, il récidive avec 20 points dans une nouvelle défaite. Pour l’époque, ce sont des chiffres élevés, surtout pour un joueur qui tourne à 4.7 points de moyenne en carrière… On dira donc que Crossin est capable de coups de chaud, et c’est déjà pas mal.

Comparaison NBA actuelle : Rodrigue Beaubois

Position prévue dans la draft : Second tour

 

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NELSON BOBB

Nelson Bobb a joué 227 matchs NBA, pour des moyennes de 4.6 points et 2.1 passes, le tout à 35% aux tirs et 61% aux lancers. Je n’ai rien d’autre à dire, si ce n’est que c’est un passeur correct pour l’époque : en 1952-53, alors qu’il ne joue que 23.4 minutes par match, il est le 16ème meilleur passeur de la ligue avec 3.5 passes de moyenne.

Comparaison NBA actuelle : Ramon Sessions

Position prévue dans la draft : Second tour

 

Voilà, j’en ai fini avec la draft initialement prévue, mais comme Ben a finalement rajouté George Mikan, je ferai un petit article spécial sur lui 😉

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