Le Wonba-trauma.

Vous avez été victime d’un sweep ? D’un upset ? Chris vous a sorti au premier tour ?  Vous souffrez peut-être de ce qu’on appelons « un état de stress post-season« .

Cette pathologie, que l’on retrouve aujourd’hui dans les nouvelles nosographies, est méconnue. C’est pourquoi nous publions cet article afin de faire ce que nous appelons de la psycho-éducation. Au fil de cet article, nous allons vous définir ce qu’un « Wonba-trauma« , ainsi que ce qu’est l’état de stress post-season.

Qu’est-ce qu’un Wonba-trauma ?

Selon Hopper (2009), le Wonba-trauma et les événements traumatiques incluent à la fois les expériences personnelles (ex. : sweep, upset, perte d’un FA important) et les expériences publiques (ex. : un article de Burle, un trade de Ben, une quenelle de Modjo).

Nous définissons donc le Wonba-trauma comme quelque chose qui submerge les capacités du GM: physiques, émotionnelles, spirituelles. C’est donc une notion qui prend en compte la perception de l’événement, qui varie donc selon les GM.

Le Wonba-trauma implique l’activation de réactions de survie (trade, trashtalk, justification, swap de team, etc.) et l’arrêt des activités non-essentielles (les révisions, les tchoins, etc.). Une réflexion rationnelle n’est alors plus possible.

La confrontation à un événement traumatique peut:

• faire que le système d’alarme naturel du GM ne peut plus fonctionner normalement,
• induire des réponses physiques et émotionnelles au stress,
• induire un émoussement affectif et de l’évitement psychologique,
• affecter le sentiment de sécurité,
• diminuer la capacité à faire confiance aux autres GM.

Un Wonba-trauma ne se transpose pas nécessairement en état de stress post-season. Comme nous l’avons dit précédemment, le Wonba-trauma est vécu différemment par chaque GM. Qui sait comment vous auriez réagi dans la même situation…

Quelles causes à ce trouble ?

Un Wonba-trauma peut être différents événements:

• un sweep,
• un upset,
• perdre alors que vous meniez 3 – 1,
• se faire sortir par Chris,
• un trade avorté,
• perdre un FP à la FA,
• une blessure d’un FP,
• trader son pick contre Will Barton,
• voir Modjo mettre une quenelle,
• être fan des Clippers,
• ne pas avoir écouter le dernier album de Kendrick Lamar,
• manger un tacos/grec/kebab avarié,
• une simulation de vague en retard…

Ils peuvent être vécus de façon directe ou indirecte. Vous pouvez être victime, ou témoin.

L’Etat de Stress Post-Season.

L’Etat de Stress Post-Season (ou ESPS), n’est pas la trauma. Toute situation grave et stressante ne constitue pas un trauma ni un ESPS.

Il existe des facteurs de risque qui permettent la prédiction d’un plus fort taux de développement d’un ESPS.
Il s’agit de:

• la gravité et la sévérité de l’événement,
• l’importance de la déception perçue,
• le sentiment d’impuissance,
• la perception de la nature non prédictible et non contrôlable de l’événement,
• le soutien social,
• les antécédents. 

Selon Kessler et al. (1995), les symptômes persistants, et nous dirons même principaux d’un ESPS sont:

• des « phénomènes récurrents », comme des cauchemars, des flash-backs, des reviviscences,
• un état d’hyper-éveil qui peut se manifester par des réactions de sursaut,
• un évitement des situations et des informations pouvant rappeler le Wonba-trauma,
• un émoussement affectif général.

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De façon plus détaillée, les GM souffrant d’ESPS présentent le tableau clinique suivant:

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Critère A:

Exposition effective ou potentielle à un Wonba-trauma.

Critère B:

Présence d’un ou plusieurs des symptômes intrusifs associés à l’événement traumatique, ayant débuté après ce dernier:

• souvenirs pénibles récurrents, involontaires et envahissants,
• rêves répétitifs pénibles dans lesquels le contenu est lié à l’événement,
• réactions dissociatives dans lesquelles le GM se sent ou agit comme si l’événement se reproduisait,
• détresse psychologique intense ou prolongée à l’exposition à des indices internes ou externes évoquant l’événement,
• réactions physiologiques marquées à des indices internes ou externes évoquant l’événement.

Critère C:

Evitement persistant des stimuli associés à l’événement traumatique, comme en témoigne une ou les deux manifestations suivantes:

• évitements ou efforts pour éviter les souvenirs, les pensées ou les sentiments pénibles à propos de l’événement,
• évitements ou efforts pour éviter les rappels externes qui éveillent des souvenirs, des pensées ou des sentiments liés à l’événement.

Critère D:

Altérations négatives des cognitions et de l’humeur associées à l’événement comme en témoignent deux ou plus des manifestations suivantes:

• amnésie d’un aspect important de l’événement,
• croyances ou attentes négatives envers les autres ou soi-même,
• cognitions persistantes et déformées concernant la cause ou les conséquences de l’événement traumatique,
• état émotionnel négatif persistant,
• diminution marquée de l’intérêt,
• sentiment de détachement ou d’éloignement des autres,
• incapacité persistante à ressentir des émotions positives.

Critère E:

Altérations marquées dans l’activation et la réactivité comme en témoignent deux ou plus des manifestations suivantes:

• comportement irritable et crises de colères,
• comportement imprudent et auto-destructeur,
• hyper-tradite,
• réactions de sursaut,
• problèmes de concentrations,
• troubles du sommeil,
• articles et trades de merde.

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Vous l’aurez compris, je souffre. Nous souffrons. N’ayons pas peur de nous ouvrir aux autres et d’en parler. Je n’arrive plus à réviser depuis ce sweep. Je n’arrive plus à vivre. Je me sens comme… comme étranglé. Une main sur la gorge.

Si comme moi, vous souffrez, n’ayez plus honte et ne souffrez pas seul. Ensemble, et avec un bon suivi thérapeutique nous pouvons nous en sortir. C’est une pathologie grave, mais pas incurable. Brisons nos chaînes mentales, et avançons, ensemble, entre GM souillés.

 

Baskettement,

Popesso.