La dernière danse

L’annonce a été officialisée pendant le début des Play-offs, c’est sans doute la dernière saison où l’on verra Paul Pierce, Ray Allen et surtout Kevin Garnett sous le maillot des Wolves.

C’est une nouvelle bien triste pour tous les fans de Minneapolis, tant l’équipe de The Truth leur a donné des frissons ces dernières saisons. Et encore cette année, le parcours a été beau et riche en rebondissements.

On fait du neuf avec du vieux

Avec un effectif quasiment inchangé (resignature de Davis, signature de Claxton et Jones et départ de John Thomas), c’est une équipe new look qui aborde la pré-saison. En effet le front office a décidé de changer l’identité de jeu et de s’appuyer sur le shoot extérieur pour faire mal cette saison. Avec Pierce et Allen, deux des meilleurs spécialistes de la ligue dans l’équipe, la stratégie avait de quoi fonctionner. Pour appuyer cette identité, Posey a été recruté afin d’écarter un maximum le jeu.

Cependant l’idée tourne au vinaigre dès la pré-saison. Garnett, décalé en pivot, se retrouve à multiple reprise en foul-trouble et les résultats ne sont pas probants. Du coup le GM décide de faire machine arrière et de commencer la saison régulière avec la même cinq de départ que la saison passée.

Un départ poussif

Malgré certains automatisent de la saison passé dominé de main de maître, les Wolves réalisent un faux départ. Un calendrier compliqué combiné avec un niveau médiocre des cadres, à l’image de Garnett qui tourne à 14pts à 34% au tir sur cette période, plonge la franchise dans le fin fond de la conférence avec un bilan de 4 victoires pour 11 défaites.

La situation est critique et le GM programme une réunion de crise. La ligue croit à un déclin irrémédiable du big three et ne voit pas l’équipe relevé la tête. Le pick cédé à San Antonio devrait une bien prisé. Mais le GM a confiance en ses joueurs et il sait que KG en a encore sous la semelle et décide de conserver son effectif intact.

Bien lui en a pris car la machine repart et le bilan redevient équilibré dès le day 45 (15-15). Le trio montre qu’ils font toujours parti des meilleurs joueurs à leur poste. Garnett tourne à 22 points 10 rebonds sur cette période, tandis que Pierce régale avec 20 points 7 rebonds 3 passes en shootant à plus de 50% à 3 points et Ray plante 20 pions par match mais à seulement 47% à 3 points. Autant dire que tout roule et la franchise commence à regarder vers le haut et le top 4.

Tout n’est pas rose

Et pourtant malgré ce retour en grande pompe, les Wolves ne sont pas à l’abri des démons de début de saison et il continue de traverser la saison dans le ventre mou. Après avoir atteint un bilan de 24-20 au day 72, il se retrouve de nouveau tout juste à l’équilibre au day 91. Si les Pos semble acquis, une 7ème ou 8ème place se profile à l’horizon et risque de rendre l’aventure périlleuse.

L’équipe connait quelques remaniement en vue de la saison prochaine. Le rookie Thabeet vient épauler Foyle dans la raquette et le jeune Casspi vient découvrir la NBA aux côtés des plus grands.

Contrairement à d’habitude, les Wolves ne sont pas en force lors du ASG et seulement Pierce prend part aux matchs des étoiles. Mais l’objectif des Wolves est ailleurs.

Une fin de loup

Est-ce l’odeur de la post season qui allèche les babines des loups ou l’énergie du désespoir, mais en tout cas les Wolves réussissent une fin de saison de toute beauté. L’équipe fini sur un 17-7 dont deux victoires face au Jazz l’adversaire numéro 1 pour la 5ème place.

Et justement cette cinquième place est atteinte lors de la dernière journée de la saison avec une victoire sur les Blazers. Cette belle remonté permet à l’équipe d’éviter les trois ogres de la conférence dès le premier tour et d’entamer les play-offs face aux Clippers. Si l’effectif de l’adversaire est alléchant, on sait que Nowitski a toujours du mal lors de la post-season et la dernière confrontation avec Kidd en Pos a laissé de bon souvenir au Wolves (4-0) donc on attaque cette série avec confiance.

Sur un plan individuel, Garnett boucle sa 11ème saison en double double (une seule saison où il a pris seulement 9.9 rebonds par match) et prouve que malgré l’âge il est toujours un des ailiers forts les plus dominants de la ligue. Ses deux acolytes sont moins régulier dans leurs performances mais montrent que l’expérience est un atout en shootant à des % intéressants.

La défense est en place encore cette saison (meilleur défense avec 90.1 points encaissés) et le collectif est bien huilé.

Show must go on