Back to finals

Les Minnesota Timberwolves sont de retours en finals NBA. 15 ans après leur dernière apparition et pour la troisième fois (1 titre), les Wolves sont attendus pour disputer ce choc au sommet entre les deux meilleures équipes de chaque conférence.

Pas grand monde aura misé sur cette issue dans une conférence Ouest qui a cruellement manqué de leader cette saison, mais les Wolves ont été l’équipe la plus solide et ont su s’en sortir.

Un effectif construit au fil des années

Cela fait 4-5 années que Minnesota se présente comme un outsider intéressant en début de saison, mais sans jamais avoir réussi à sortir du lot. Sans doute à cause de l’absence d’une vraie superstar dans l’effectif.

En effet depuis l’arrivée de André Drummond (2022 : en échange de Batum), Minnesota a réussi à équilibrer son équipe pour devenir un concurrent sérieux. Les ajouts d’Anthony Davis (2023) puis d’Evan Fournier (2024) ont finalisés la transformation des Wolves en favori à l’Ouest. Mais si depuis les saisons régulières ont souvent été intéressants, l’équipe n’avait jamais réussi à exploiter pleinement son potentiel lors de la post season. Mais à force de patience et d’ajustement, le staff est parvenu à retourner en finale, en espérant marcher sur les traces du trio Barbosa-Allen-Garnett.

Une année en dent de scie

Pourtant la saison n’a pas été plus convaincante que les précédents. Après un départ tonitruant (16 victoires pour 3 défaites après 30 jours), les Wolves n’ont pas réussi à tenir le rythme et sont redescendus dans le gros du peloton de tête de la conférence. Mais dans une conférence indécise, une bonne fin de saison (7-3) leur a permis de se hisser à la deuxième place de la conférence et surtout à la première place de la Division. Pas de quoi s’emballer pour autant, Minnesota a déjà été à cette place et n’a pas réussir à tenir son rang dès le premier tour. C’est donc sans certitude que les Wolves attaquent les Playoffs mais en étant conscient que l’avantage du terrain est toujours bon à prendre.

Les Nuggets pour se mettre en bouche

Pour le premier tour, c’est face à Denver que les Wolves vont devoir se faire les dents. Une équipe emmené par le génial meneur Walt Frazier mais privé de l’expérimenté et leader de la défense Kyle Anderson pour cette série.

L’absence de ce dernier se fera sentir toute la série, où le back-court de Minnesota va s’en donner à coeur joie pour dominer leurs adversaires. Seule les matchs de folie de Frazier permettront aux Nuggets d’y croire un peu dans cette série (30 points au G1 et 35 points au G4) mais le manque de soutient au tour du meneur se fera cruellement sentir. Gallatin a bien survolé les débats dans la bataille du rebond (19 prises par match) sa maladresse au shoot (16 points à 30%). Cette maladresse causera la perte des Nuggets.

Minnesota l’emporte 4-1 sans avoir vraiment été mis en danger. Le duo Hood-Ulis étant décisif (plus de 50% au shoot pour les deux, y compris à longue distance) et la défense collectif impresionnante.

Des Clippers diminués

C’est maintenant les Clippers qui se présentent sur la route de Minnesota mais sans leur meilleur joueur. En effet Irving est blessé depuis la fin de la saison régulière et son absence change totalement la physionomie de la série. Les Wolves partent grand favori et la sentence sera la même qu’au tour précédent : un 4-1.

Mais les apparences sont parfois trompeuses et les Clippers auront données énormément de fil à retordre aux Wolves.

Le premier match est remporté de 3 points après un énorme come-back en fin de match.
Le deuxième match a du attendre les prolongations (à sens unique) pour rendre son verdict, après une grosse seconde période des Clippers ce coup-ci.
2 points seulement sépareront les deux équipes dans le match 3, dans un match que les Clippers menaient de 13 points à la mi-temps.
Le match 4 sera le seul sans suspens dans le final (40-15 dans le dernier quart) mais également le seul remporté par les Clippers.
C’est un quatrième quart temps totalement à l’inverse qui permettra aux Wolves de remporter le dernier match de cette série (35-18 dans le QT4).

Les Wolves s’en sortent malgrè l’absence de Drummond sur la fin de la série, mais ça a été très très compliqué.
Gordon a été le meilleur joueur sur le parquet tous les soirs et Dischinger a montré un niveau de jeu très intéressant offensivement.
Heureusement pour Minnesota que Larese a monté son niveau sur cette série (25pts 54% FG 50% 3P 100%FT) pour compenser la maladresse de Hood (fin la domination de Gordon surtout).

Choc au sommet

Les deux meilleurs équipes de la conférence Ouest durant la saison régulière se retrouve dans cette finale de conférence, quoi de plus logique au final. Et l’opposition de style vaut le coup d’oeil.

D’un côté les Lakers ont la raquette la plus impressionnante de la ligue avec le duo Embiid-Towns tandis que les Wolves misent plus sur l’adresse extérieur pour l’emporter.
De plus les Lakers se reposent sur leur trio de feu là où les Wolves misent sur l’homogénéité de leur cinqs majeurs.

Une opposition au niveau du style de jeu et au niveau de l’agencement du roster également.

Les deux premiers matchs à Los Angeles tournent en faveur des locaux malgrè deux matchs relativement disputés. Si la supériorité des intérieurs angelinos était prévisible, c’est surtout Harris le facteur X de ce début de série. Le meneur est deux fois de suite le meilleur joueur du match et ça ce n’était pas prévu.

Minnesota estime que pour s’en sortir il faut ralentir le meneur et c’est pour cette raison que Evan Fournier (6ème jusque maintenant) endosse le costume de titulaire. Le changement tactique semble payant puisque les Wolves ne perdront plus un match.

Résumé le changement de physionomie de la série à cette rotation semble réducteur mais l’impact de cette décision est quand même un élément majeur.
L’autre élément majeur est l’explosion de Larese. Après deux matchs corrects, l’arrière prend totalement feu dans le match 3 avec 39 points à 16/26. La suite est pas mal non plus : 23 pts à 10/16, 38pts à 16/19, 32pts à 12/17 (8/10 a 3pts). Personne ne pensait Larese capable d’être aussi décisif à ce moment de la saison, son adresse sur ces 4 matchs est complètement folle (69% FG et 3P).

Il ne faut pas non plus oublier Rodney Hood qui a tourné à 21 points avec des % tout aussi impressionnants (52%Fg 56% 3P).
Avec ces deux artilleurs, les Wolves ont su appuyés là où ça fait mal et profiter au mieux des faiblesses des Lakers.

La victoire lors du match 6 à la maison dans un match avec une tension folle, restera sans doute un moment gravé dans la mémoire des fans et des joueurs pendant de longues années.
Alors que Minnesota mène de 4 points à une minute de la fin, les Lakers repassent devant grâce à 5 points de Towns. C’est Fournier qui est choisit pour ce ballon chaud et il refait passer son équipe devant à 16 secondes du terme (116-115). La salle est en fusion, un dernier stop et les finales sont là. Mais Embiid arrive à se frayrer un chemin jusqu’au panier et attirer la faute de Drummond.
Le pivot rentre le premier, 116 partout. Il loupe le second mais prend son propre rebond et renvoie la balle vers le panier. Sans succès, Fournier récupère la balle et les deux équipes se retrouvent en prolongation. Les Lakers prennent les devants, mais deux shoots longue distance de Larese permettent à Minnesota de repasser devant (128-126). Il reste 21 secondes aux Lakers pour revenir ou passer devant, mais pendant que Towns prend la position dans la raquette, Fournier profite de l’attente de Harris pour lui subtiliser le ballon et lancer Hood pour que ce dernier mette un point final à cette partie.

 

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