Road trip

Dans un monde dépolitisé, ou le « tous pourris » et la fin des idéologies a laissé un vide intersidéral entre la population et ceux qui la gouverne, wonba se caractérise par la multiplication des commentaires/articles à caractère politique.
L’apogée de cette subversive tendance est évidemment le dernier article de DM ou le TT suprême se situe entre ressembler à un dirigent PS et Justin Bieber.
Le jugement porté est à relativiser compte tenu du caractère prétendument comique de l’article, toutefois, il nous amène à des conclusions graves sur le peu de respect pour notre classe dirigeante mais aussi sur la pensée négative de nos chers GM virtuels.
La critique est une chance, une bénédiction, une dernière liberté dans l’esclavagisme moderne que nous offre notre civilisation capitaliste.
Quand elle ne devient que parodique, ridicule et humoristique, quand le débat a laissé place nette aux clowneries, singeries ou DMeries en tout genre, pouvons nous encore nous considérer en homme libre ?

Nous extraire des chaines de la civilisation et se laisser guider par la vie…

On a quitté Memphis le dernier jour de décembre, le denier jour de l’année, la terre a finit son tour autour du soleil, ca fait longtemps qu’il s’est planqué d’ailleurs cet enfoiré.

Quand tu quittes Memphis tu as deux choix. Aller vers le nord et les fermes luxuriantes du Midwest, les tracteurs géants portés par des roues de Titan, les fermiers qui sentent l’engrais et le dollar à plein nez. Ou se diriger vers le sud, le bayou, ses marécages, ses mythes et légendes et souvent sa misère. Nous, évidemment, on a pris la direction du Sud…le boss nous a mis à disposition des Harley noires, un blouson avec un grizzli sur le dos, pour porter haut les couleurs de son groupe il parait… Le plus marrant c’est de voir David, ses deux mètres seize, sa tète de jeune premier à trente sept ans, droit comme un ancien major de la navy jouer au rebelle avec nous.

On a beau se suivre tous les 13, sous ton casque tu es bien seul. A la facon dont la starbury dodeline de la tête, elle doit écouter un bon gros rap de mammouth, elle a rien compris au trip, elle la joue solo encore une fois… écoute les moteurs… écoute vibrer la terre sous les roues, respecte l’asphalte chaud.

On s’est arrêté en chemin… plusieurs fois… Ilgauskas a crevé, trois fois, ilgauskas a faim huit fois… Ilgauskas faut le nourrir, faut le porter aussi, sa moto nous regarde, elle est a deux doigts de nous demander de tout arreter… si tu regardes de près tu la vois… elle supplie…
On est arrivé à la Nouvelle Orléans dix minutes avant le coup d’envoi, lessivés, les petits jeunes nous ont défoncés…  Gino, le gringo, a courir dans tous les sens, se désarticuler sans arrêt, nous a ridiculisé. David faisait moins le fier que sur la moto…3/13, il voyait pas le panier… la presbytie surement… allez lui dire, vous, qu’il est trop vieux, il aurait du prendre le train…En plus Dielci est sympa, il avait proposé de nous heberger, un GM sympa, il a le cahier de texte avec un Hornets mais au fond tu le regardes tu sais que c’est un fan des rockets
A peine sorti du stade, pas le temps de visiter, on a quatre jours pour aller a DC… et d’ici ca fait loin, surtout apres une branlée, t’as mal au cul de t’etre fait balader par une equipe sensée tanker alors se poser sur le siege encore bouillant d’une Harley…

On est arrivé en avance, visité le parlement, le musée d’histoire naturel… et un autre avec des fusée et des gadgets dorés…, Troy a trouvé le moyen de planter sa monture dans un arbre… pas sa faute.., c’est Murphy… Chez le garagiste véreux Fizer a pété un boulon, ou plutôt Marcus a pété un boulon sur la tête du garagiste véreux… les flics… Allez expliquer que les treize connards déguisés en motard sont en fait des superstars… On est arrivé en retard au match… Le coach a fait jouer des sosies en première mi-temps… on se retrouve -29 et 24 minutes à jouer… on a finalement gagné…  faut dire qu’en face c’était sauver Wally, a part lui et Howard, le roster fait peur… Un peu comme Curryo, curiosité de la nature, briseur de reve, comparé injustement a Conan le barbare par DM, mais avec son metre soixante cinq sa logorrhée rapide… on a envie de l’embrasser de lui dire que ca va aller…
On a quatre jour pour aller à Atlanta, la justement nommé, si Atlantis a sombré sous les eaux, Atlanta a sombré sous le coca. On est arrivé en 2 jours, tout le monde a pris le pli, tout le monde commence a apprécier d’avoir un engin énorme entre les jambes, on se sent des hommes, des vrais. Sur la route, on a la paix, pas de fan, pas de femme, juste treize bonhommes brulant de l’essence…
On s’est posé dans un gymnase de lycée, ca sentait la mary jeanne, Christie dirige les entrainements il a ca dans le sang, il aime gueuler, beugler, raler… On devrait le laisser a atlanta il plaira a Baudelaire…

N’empêche que l’entrainement a porté ses fruits, les aiglons on les a bouffés tout cru, une vrai victoire, enfin !
Le début d’une série? faut pas rever non plus… on est remonté dans le nord jouer les bucks et les celtics…

Deux défaites méritées, A Milwaukee, Z avait pourtant sorti le fusil pour buter de l’élan, les autres n’ont pas suivi, le seul qui avait sorti les flingues c’est Gilbert, et les flingues ca le connait,  il en a prêté un au petit Ricky, à deux contre 1 on avait aucune chance

A Boston , contre les papys de Chris qui a en commun avec son illustre homonyme de ressusciter les morts, on a mordu la poussières, au pays des intellos les riders sont palots… On a du attacher David et sa moto sur la remorque de Kittles, il voulait rester avec ses congénères… Non Papi! on s’arrête pas ici!

Puis Indiana et Phlly (un non sens quand on se déplace a moto ce trajet… ) on gagne , mais est ce l’important au fond…

13 matchs de suite a l’extérieur, on en a profité pour faire une balade…
Marbury a jeté ses écouteurs, David a retrouvé le sourire, Christie a trouvé sa vocation, Murphy c’est pas sa faute si il a une tete de con, Ilgauskas a enfin découvert l’Amérique, Fred Jones f ait des bonds partout…
Il nous reste deux semaines sur la route, toute la sainte journée… libres, affranchis… le résultat importe peu, la manière ? encore moins…
Seul le plaisir de vivre existe, unique et éternel