Portrait d’une star de la ligue…Grant Hill (part 1)

Il est aujourd’hui l’une des plus grandes stars de la ligue (c’est le meilleur SF de la ligue). Il porte les Pistons sur ses épaules depuis des années, retour sur le début de carrière d’un surdoué.

Un esprit sain, dans un corps sain

Grant Hill est né le 5 octobre 1972 à Dallas d’un père, running back pour les Dallas Cowboys et d’une mère diplômée du Wellesley College (une université privée féminine). De ses racines familiales Grant Hill tire une personnalité équilibrée au caractère posé, côtoyant à la fois l’excellence sportive et la culture humaniste. Il part vivre avec ses parents en Virginie et à la fin des 1980’s (à la fin du carrière du père) et il est alors considéré comme le meilleur basketteur lycéen du pays.

Beaucoup de facs lui font les yeux doux et le natif de Dallas fait le choix de la raison en rejoignant la prestigieuse Université de Duke, réputée aussi bien pour le niveau de ses basketteurs que pour la qualité des études qui y sont dispensées. Un choix permettant de satisfaire ses deux parents : le côté sportif pour son père et le côté études pour sa mère.

Une carrière universitaire remarquable

Dès sa première saison à Duke, Hill décroche la confiance de coach K (Mike Krzyzewski) et obtient un temps de jeu conséquent (24,6 min) qu’il rentabilise pleinement (11,2 pts à 52%/5,1 rbd/2,2 ast/1,4 stl) malgré un manque de confiance flagrant derrière l’arc (seulement deux tirs à 3 pts pris derrière la ligne, sur toute la saison). Il forme un formidable et redoutable trio avec le pivot (et futur champion olympique) Christian Laettner et le meneur Bobby Hurley. Les trois dukies vont mener leur équipe jusqu’au final four de l’année 1991 et mettre fin à l’invicibilité d’UNLV (fac du célèbre Larry Johnson) en demi-finale. Le favori étant écarté, la finale contre Kansas n’est donc plus qu’une formalité. Duke termine champions NCAA en 1991 avec Christian Laettner désigné MOP. Les blues devils remettent le couvert l’année suivante en explosant en finale, le Fab’Five de Michigan (Chris Webber, Jalen Rose, Juwan Howard, Ray Jackson, Jimmy King). Si Hill est brillant tout au long de la saison des champions NCAA 1992 (14 pts/5,7 rbd/4,1 ast), c’est Bobby Hurley qui décroche le trophée de MOP du Final Four 1992 et c’est Christian Laettner qui reste le leader de l’équipe, avec à la clé un titre de joueur de l’année et une sélection dans la Dream Team aux Jeux Olympiques de Barcelone.

Un duo de folie ayant réaliser un sensationnel back to back en NCAALe départ de Laettner en NBA offre le leadership à Hill. Mais malgré des stats excellentes (environ 17,7 pts à 51%/6,7 rbd/4,2 ast/2,1 stl/1,3 blk sur ses deux dernières années) et la fabrication d’un shoot à 3 pts décent lors de son année senior (100 tirs pris contre 17 sur ses trois premières années cumulées), l’ailier ne peut porter seul les siens vers un nouveau titre. Le coup passe pourtant très près en 1994 avec une défaite de quatre points en finale contre Arkansas. C »est donc avec 2 titres et 3 finales en 4 ans, que Hill achève sa scolarité et décide de se présenter à la draft NBA de 1994.
La suite au prochain numéro…