Indiana Pacers : ascension express

Les Pacers ont vécu une saison exceptionnelle, de 3 ème lottery pick Indiana a grimpé au top de la ligue en une saison. Retour sur la saison 2010.

Reconstruction

La chance a souri aux Pacers en 2007 : le 7 ème choix de la draft se transforme en premier pick, Kevin Durant rejoint Dirk Nowitzki ! durant-draft-suitChris Webber rejoint même le duo pendant la FA qui suit, on vient même à espérer à jouer les troubles-fête à l’EST ! Le résultat est tout autre, l’équipe peine à engranger les victoires et se qualifie difficilement en PO avec une 8ème place à l’arrachée. L’équipe se fait sortir vite fait bien fait par les Bucks au premier tour, l’éternel looser Nowitzki ne goûtera pas encore au joie du second tour des POs.

La décision est donc prise de repartir de zéro autour du très prometteur Kd. Exit Chris Webber, envoyé aux Pistons afin de récupérer notre 1st 2010. Nowitzki suivra rapidement , dans un deal qui fait grand bruit, il part pour les Hornets en échange de Joakim Noah, Ronnie Brewer et deux 1st picks. Le roster est désert, l’équipe n’a aucune prétention pour cette saison et Durant ronge son frein. Les offres pleuvent pour ce dernier, mais le FO s’accroche et le plan est clair : se renforcer au plus vite par la draft et la FA afin d’entourer la future superstar.

Intersaison 2010

Le tirage de la draft a été défavorable pour Indiana. 3ème pick potentiel, les Pacers se retrouvent avec le 5ème choix. Oubliés les Griffin, Curry ou Harden, le front office porte son choix sur Tyreke Evans ! Personne sur son poste dans le roster, le combo-guard a le champ libre pour s’imposer dans sa nouvelle franchise. Complet sans être énorme, son entente avec KD semble néanmoins prometteuse. Kd de son côté est satisfait de ce recrutement, la star c’est lui et il n’aura pas à partager son statut.

p1_evans-120209Avec plus de 30 M à proposer à la FA, il s’agit de ne pas se louper si on ne souhaite pas squatter le fin fond de la ligue pour quelques saisons encore. Elton Brand et Monta Ellis se voient proposer un beau contrat max, mais les deux préfèrent d’autres équipes. Le FO décide donc d’offrir le pactole à Raymond Felton. Baladé de franchises en franchises depuis sa saion rookie, le PG n’a pas encore fait ses preuves dans la grande ligue. Ses ratings sont pourtant alléchants, physique hors norme, il est impeccable dans le maniement du ballon et costaud en défense. Le fraîchement champion Samaki Walker est à la recherche d’un nouveau challenge et décide de rejoindre Indiana où son scoring sera le bienvenu. Enfin des petits contrats sont offerts à Ronnie Brewer et Jarett Jack. Ces deux derniers seront précieux pendant les POs.

Commence alors la pré-saison. Les Pacers squattent le haut du tableau et les dirigeants décident de jouer la saison à fond : 3 1st picks sont envoyés aux Nuggets pour Shaquille O’Neal et Kris Humphries. La raquette est maintenant blindée, l’objectif devient de se qualifier en PO si possible avant de jouer la prochaine FA pour attirer un intérieur star.

Revue d’effectif

La superstar : Kevin Durant

Attaquant exceptionnel, Kd a réalisé deux bonnes premières saisons sans pour autant être exceptionnelles. Le ROY lui a échappé, et il n’est même pas dans les discussions pour devenir all-star. Pas grave, le front office a confiance en lui et ses performances viendront avec le temps. Les clés du camion, de la salle et même la garde du chien lui sont confiés, Indiana c’est lui et ça le restera.

Les lieutenants : Raymond Felton et Samaki Walker

15 M l'année ? Not bad!
15 M l’année ? Not bad!

Dur au mal, l’enrobé Felton aura pour rôle de distribuer le jeu et de mettre Durant dans la meilleure position pour scorer. Bon défenseur, il devra se démener pour freiner chaque soir les nombreux bons PGs de la ligue.

Auréolé du titre chez les Knicks, Walker aura un rôle important aux Pacers : apporter chaque soir du scoring inside, c’est pas Noah qui le fera !

Les role players : Joakim Noah et Tyreke Evans

Jooks, la muraille de tiff.
Jooks, la muraille de tiff.

Deux joueurs complets qui sont là pour faire le sale boulot. Ils savent qu’ils auront aucun système en attaque, et ça leur va très bien. Noah se chargera de défendre et prendre des rebonds, Evans de jouer l’opportuniste en attaque et distribuer quelques caviars au passage.

Le banc : Shaq, Humphries, Ronnie Brewer, Jack

C’est complet, ça défend et ça a de la gueule ! Le Shaq sera 6ème homme de luxe une bonne partie de la saison. Ronnie Brewer, chouchou du GM, apportera sa dureté aux postes extérieurs. Jack et son shoot très fiable drivera la second unit.

Saison régulière

C’est ouvert à l’Est, de nombreuses équipes peuvent prétendre au haut du tableau et les Pacers font le yoyo entre le top 4 et le top 10. Durant met du temps à démarrer sa saison ce qui permet à Felton de prendre ses marques et d’éclore : son contrat n’est pas usurpé ! Indiana s’avère être très solide, Durant est de plus en plus en jambe, l’équipe grimpe une à une les places aux classements. Basé sur un rythme rapide, le jeu d’Indiana est simple : on shoot beaucoup, si ça rentre pas on prend les rebonds et on essaye encore. Surtout on oublie pas de défendre de l’autre côté du terrain. Le résultat dépasse de loin les espérances : Indiana finira la saison top 5 en attaque et top 10 en défense. Seul move en cours de saison, le Shaq est envoyé rejoindre son poto Kobe à NY en échange du gros défenseur Tony Battie. Plus jeune et bien meilleur défenseur, Battie s’occupera de former le Jooks.

A quelques semaines de la fin de la SR, Indiana est au coude à coude avec Orlando pour la première place de la ligue. Miné par les blessures, les Magic laissent des matchs en route et les Pacers en profitent. Orlando finira tout de même premier, avec le même nombre de victoires mais un meilleur différentiel de points. La faute à un D Wade stratosphérique qui arrache la victoire contre Indiana à l’avant dernier match de la saison.

Malgré cela le front office des Pacers est plus que satisfait : + 35 wins en 2010 comparé en 2009 ! De quoi espérer passer un tour en PO, ce qui serait une première pour le GM après plusieurs échecs d’affilée. Pourtant les Pacers n’effraient personne, aucun GM ne miserait un kopeck sur eux pour aller loin en PO. Tant mieux, notre statut d’outsider nous va bien !

Playoffs baby!

1st round: Milwaukee Bucks

On débute par l’effectif alléchant des Bucks, très jeune, mené par LMA qui a fait l’erreur monumentale de resigner (tant pis LaMarcus !), ils ont sur le papier de quoi nous sortir dès le premier tour. Mais nos jeunes pousses demontrent qu’ils ne sont pas là par hasard. Le premier match voit Felton s’offrir son premier triple double en carrière. Tony Battie finira MVP du match, Walker joue les yeux dans les yeux avec LMA. 1-0 Pacers. Les Bucks réagissent et viennent gagner sur nos terres au second game derrière LMA et Wesbrook, tout deux stratosphériques. Perdre l’avantage du terrain est un coup dur.

3fd1214f4fa1cc5f8953e59f4e19eecfLe premier match chez les Bucks est sans appel : + 23 pour Indiana ! Kd démontre qu’il est de la graine des stars avec 45 points à 16/23 au shoot ! Battie démonte LMA qui finira le match à 2/15 au shoot. Ce dernier se réveille le match suivant, 30 points 13 rebonds pour égaliser à 2-2. Retour dans l’Indiana. LMA y continuera son chantier, mais trop esseulé face au collectif d’Indina les Bucks s’inclinent lourdement 99 à 70. Le moral des Bucks est à zéro et les Pacers concluent la série chez eux derrière un Felton en feu. Ce dernier finira la série à 17.7 pts et 9.6 pds, propre.

2nd round: Philadelphia 76ers

Porté par le hall of famer Tim Duncan, les 76ers sont costauds avec Roy, Carter et la surprise Wagner aux postes arrières. Le début de la série est pourtant à sens unique. Ronnie Brewer est titularisé pour sa défense et Durant se ballade. 3-0 pour Indiana, on se dit que le sweep est à portée. C’est sans compter la réaction du GM de Philly qui trouve la rota qui fonctionne, Brandon Roy se réveille et Felton galère face à lui. Les autres 76ers suivent la cadence, Duncan monte en puissance, Carter retrouve les cannes de sa jeunesse. C’est la débandade dans les rangs d’Indiana, Philly égalise à 3 partout. Vont-ils réussir l’exploit de remonter et emporter la série ? Match couperet dans l’Indiana.

Le rythme est accéléré par Indiana et la défense resserrée. Match horrible, rien ne rentre, mais le résultat est là : Indiana sort avec une marge de + 18 aux rebonds et limite Philly à 77 points. Ce n’est pas joli mais la jeune squad se qualifie pour les finales de conférence !

Conference finals: Orlando magic

Orlando vient de sortir les Knicks et se voit déjà en finale Wonba. Ce n’est quand même pas les puceaux d’Indiana qui vont inquiéter le 5 majeur all-star de Floride ! Que nenni, le basket ne se joue pas que à 5 et Orlando va en payer les frais.

A Orlando le 5 majeur d’Indiana tient bien, Felton se paie même le luxe de dominer de la tête au pied le MVP Parker. Ronnie Brewer, titulaire, gêne à la perfection Hinrich. Le facteur X du match est pourtant autre : le banc d’Indiana compile 38 points. Le game 2 est aussi dans la poche derrière un Durant stratosphérique (38 points 11 rebonds). Il remet le couvert dans l’Indiana avec 46 points et 10 rebonds. 3-0, Orlando va-t-il se faire balayé ? C’est bien le cas, le collectif est au poil pour terminer la série avec 27 passes pour seulement 9 TOs. 4 joueurs au dessus de 20 Rkg, 6 au dessus de 10. Décidément Indiana a de la ressource !

Finals: San Antonio Spurs

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Place aux Spurs du MVP Barbosa. L’équipe a une forte traction arrière et des intérieurs dur au mal. Beau duel en perspective.

San Antonio vient gagner le premier match dans l’Indiana, ça commence mal. Match très offensif (115-110), les Spurs sont sur un nuage au shoot, 11/18 à 3 points, 45/93 au total. Le coach d’Indiana se dit que ça ne peut pas se reproduire et garde la même stratégie pour le G2. Ca fonctionne dans un nouveau match où les points pleuvent remporté 124-110 par les Pacers. Les stats sont hallucinantes, Battie est en feu, Durant plante 36 points. En face Barbose est à la peine face à Felton, les SPurs s’appuient surtout sur Odom et Martin pour alimenter la marque.

Après quelques jours de repos les deux équipes se retrouvent dans le Texas pour 3 matchs d’affilée. Le premier est à sens unique, + 40 pour les Spurs. Personne n’a vu le jour chez les Pacers, les fans se disent qu’il sera impossible de récupérer l’avantage du terrain. Et pourtant, le coach décide de décaler Kd au poste 2 pour gêner Martin et ça paye. Durant score un career high 47 points pour mener son équipe à la victoire si importante. Noah et Battie font une moisson de rebonds, 30 à eux deux. Le tournant de la série ? Ca ne sera pas si simple, les Spurs régissent superbement et mettent une branlée à leur tour derrière les 33 points 5 rebonds et 6 assists de Kevin Martin. Les Pacers rentrent chez eux en étant mené 3-2.

Felton se décide alors d’enfiler sa cape de superman. Il limite Barbosa à 10/27 au shoot dans le G6 tout en scorant 22 points et en distribuant 12 caviars. A ses côtés Durant continue sa folle série et score 34 points. La finale se décidera sur un game 7 des plus indécis. Le match débute sur les chapeaux de roue, Felton continue sur sa belle lancée et offre des paniers faciles à Durant et Walker. Les intérieurs texans ne voient pas le jour, et tout se passe en périphérie pour les Spurs. Ce ne sera pas suffisant, Indiana mène du début à la fin. Les fans exultent, les Pacers sont champions !

A la surprise générale Felton est sacré Playoff MVP. Durant n’est pas rancunier, son heure viendra et le ciel est sa limite. Un premier titre à 21 ans, on se dit qu’il ne s’arrêtera pas là !

Et maintenant

L’effectif devrait pouvoir être conservé au complet pour défendre le titre la saison prochaine, et ce sera l’objectif du front office. Néanmoins l’équipe a énormément de cap à dépenser et peut potentiellement attirer une star supplémentaire dans le roster et d’autres joueurs d’appoint. Rien n’est décidé encore, il s’agit de ne pas bouleverser l’équilibre de la franchise, d’autant plus que Durant et Noah devront être prolonger la saison prochaine. Dans tout les cas l’équipe reviendra plus expérimentée et prêt à en découdre pour conserver le titre !

 

K Mart peut-il cohabiter avec Durant ?
K Mart peut-il cohabiter avec Durant ?

 

About TonyPop

8 rebonds

  1. Bravo! Bel article et magnifique titre

  2. « il part pour les Hornets en échange de Joakim Noah, Ronnie Brewer et deux 1st picks. » Fuck !
    Bel article et super saison Tony , bravo !

  3. Félicitations pour ton titre Tony
    Mais arrête le délire avec kmart, tu m’as déjà piqué Webber dans le passé la C est pas le moment

  4. Je pourrai toujours t’envoyer Walker pour te consoler, il connaît le chemin vers les finales ^^

  5. Superbe saison avec un titre « surprise » au bout, ces pacers auront surpris le monde wonba cette saison.
    On attend de voir le suite pour le repeat 🙂

  6. Bravo tony superbe article et titre!

  7. Bravo Tony pour le titre dont fait partie 2 anciens de Boston avec Jack j’arrete le hors la loi Travis

    bon en plus tu viens de choper Artest à la FA, te voilà en route pour un doublé, qui sait….

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