Draft 2011, une cuvée à la hauteur des attentes?

Il y a moins d’un an, tous les GMs de la ligue était excité à l’idée de pouvoir sélectionner à la draft un joueur capable d’apporter un gros plus à son équipe. En effet si le nombre de joueur pouvant changer totalement le visage d’une franchise pouvait se compter sur le doigt d’une main, c’est surtout l’incroyable densité de la draft qui faisait saliver la grande ligue.

Après 2/3 de la saison effectuée, on est en mesure de pouvoir juger le niveau de chaque rookie et confirmer ou non les spéculations autour de cette cuvée.

Le gang des 3K

Les trois premiers joueurs draftés sont surnommé ainsi à cause de la première lettre de leur prénom et également leur potentiel de franchise player. Ces trois joueurs se détachaient clairement au moment de la draft, ont-ils joués au niveau des attentes jusque maintenant?

Le first pick Kawhi Leonard a eu la chance d’être drafté dans une équipe des Celtics qui a ensuite attiré Al Horford durant la FA pour former une équipe redoutable à l’Est. Moins de pression sur ses épaules mais une équipe qui joue déjà les premiers rôles, parfait pour s’épanouir. De plus avec 12.6 points, 5.6 rebonds et 1.6 steals (n°1 de la cuvée), il contribue parfaitement à la bonne saison des Celtics mais ne devrait pas être élu ROY.

Car le favori pour le titre de ROY, c’est le pick 2 : Kyrie Irving. Si les Nets naviguent dans les bas fonds de la ligue, Irving lui est en tête de nombreuses catégories chez les rookies. Meilleure scoreur (19.7), meilleur passeur (5.7), meilleur ranking (17.9) mais également plus gros temps de jeu (35.7) et plus grand nombre de turnovers (2.3), il a pris des les premiers matchs les commandes de la franchise pour former avec Bledsoe un duo explosif. Pas encore suffisant pour jouer la post season mais peut être assez pour le titre de ROY.

Le troisième larron du gang aura connu un début de saison plus difficile mais monte en régime sur cette fin de saison. En effet si les Wolves avaient fait un début de saison honnête, Klay Thompson n’était pas à la fête avec des pourcentages pas digne du shooteur annoncé. Il a depuis réglé la mire et surtout montré qu’il était capable d’apporter bien plus que son shoot en étant présent dans le top 10 des rookies au points, rebonds, passes, steals et blocks. Mais ce n’est pas encore suffisant pour faire des Wolves une équipe craint de nouveau.

Lottery pick

Drafté en 4ème position, Jimmy Butler n’était pas loin du trio de tête mais ça saison confirme qu’il n’était pas encore au niveau. Cependant il fait une saison honnête dans une équipe des Sonics qui tente tant bien que mal d’accrocher les POs. En prenant un peu plus confiance et en jouant un peu plus pour lui il a de quoi devenir un excellent joueur.

Back up solide à Golden State, Jonas Valanciunas a prouvé que sa 5ème place n’était pas volé. Pas loin du double double de moyenne en 27 minutes à seulement 19 ans, il a tout pour être un des pivots dominant dans le futur.

Nikola Vucevic aurait pu être le steal de la draft et décrocher le titre de Roy dans le sillage d’un début de saison tonitruant (28pts 16rbds pour son premier match, 17pts 14 rbds pour son deuxième). Mais une blessure survenue après seulement deux vagues l’a coupé dans son élan. Depuis sa reprise, il a prouvé qu’il n’avait rien perdu de son talent en tournant à 15pts et 10 rebonds (meilleur de la cuvée) mais avec seulement une moitié de saison disputé il n’est plus dans la course.

Drafté par les Lakers pour être la doublure de Chris Paul, Kemba Walker a fait une énorme présaison et décroché un spot d’arrière titulaire au côté de CP3. Il confirme depuis le début de la saison en tournant à 15 pts 5rbds et 3 passes avec des bons %. Il a même été le premier a décroché le titre du rookie du mois. Tout ça dans une équipe qui joue le titre. Le steal?

Arrivé dans une équipe d’Orlando déserté par tout ses intérieurs, Enes Kanter a eu directement du temps de jeu. Si il n’a pas explosé les compteurs il fait tout de même une saison honnête dans l’une des meilleures équipes de la ligue où son sens du rebond complète parfaitement les gachettes Parker et Hinrich.

Après un début de saison sur le banc des Spurs, son transfert aux Clippers a permis à Isaiah Thomas d’avoir un temps de jeu conséquent mais au poste 2, pour un joueur qui mesure 1m 75 c’est pas le mieux mais on voit que Walker s’en sort bien. Son duo avec Nate est détonnant mais pas vraiment efficace pour le moment mais on sent que le petit en a sous la semelle.

Transféré à Memphis après seulement deux vagues, Chandler Parsons fait son petit bout de chemin dans la ligue en se montrant propre et efficace. Il n’affole pas les compteurs, ne fait pas se lever les foules mais fait son taf correctement dans une franchise en perpétuellement mouvement ce n’est jamais facile.

Malgré un talent certains, Tobias Harris n’a pas encore réussi à bousculer la hiérarchie que ce soit aux Lakers ou aux Nets. Vu ses performances et sa marge de progression, on peut estimer que son heure est pour bientôt.

Tout comme Kanter, Tristan Thompson a profité du vide dans la raquette du Magic pour se faire une belle place chez un contender. Un poil moins performant que le turc, il va falloir qu’il bosse offensivement pour gagner des minutes.

En back up de Curry, Brandon Knight arrive à faire parler sa vitesse et son shoot sur quelques séquences mais n’a jamais pu exprimé tout son potentiel.

En vrac

Reggie Jackson a décroché le titre de rookie du mois en février et ses qualités de scoreur permettent aux Nuggets de toujours être en course pour les POs. On l’attendait peut être pas si fort si vite.

Markieff Morris a eu la chance d’arriver dans une franchise en reconstruction et ainsi montrer ce qu’il savait faire. Mais on ne peut pas dire qu’il a saisie cette chance pour le moment et ses performances sont certes encourageants mais pas trasncendantes.

Kenneth Faried a rapidement fait taire les sceptiques. Certes il n’est pas grand pour un intérieur et son activité et son sens du rebond lui ont déjà permis d’obtenir le surnom de Mister double double. Déjà 27, et il domine largement la cuvée dans cette catégorie.

Souvent dans les highlights pour ses contres en haute altitude, Bismack Biyombo s’est fait une belle place dans la rotation des Wizards.

Impressionant physiquement, Derrick Williams a réussi la transition dans le monde professionnel. Il réalise une belle saison aux côtés de la légende Bryant et les Rockets repointent le nez dans les sommets de la conférence.

Pour finir, le seul joueur du second tour qui apparaîtra dans cette sélection. Drafté en 30ème position, Cory Joseph a bossé comme un forcené durant les Training Camp et la faiblesse des Wolves a la mène lui a permis de se faire une place de choix dans la rotation au point de devenir le meneur titulaire de l’équipe. Si il a un talent naturel pour scoré (10ème de la cuvée) il lui faut encore apprendre les fondamentaux du poste de meneur.

Rookie of the year

Voici mon classement actuel pour le titre de rookie of the year :

1/ Kyrie Irving

2/ Kemba Walker

3/ Kawhi Leonard

4/ Klay Thompson

5/ Kenneth Faried

6/ Jonas Valanciunas

7/ Reggie Jackson

8/ Nikola Vucevic

9/ Enes Kanter

10/ Chandler Parsons