Chicago Bulls – Bilan de la saison 2002

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L’élimination au 1er tour des playoffs par les Hawks de baudelaire est enfin digérée à Chicago. Il est donc temps de faire le point sur une saison 2002 malgré tout plutôt positive pour les Bulls, et surtout pleine de promesses. Retour sur la saison des Chicago Bulls en 5 périodes clés.

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1. Un nouveau GM chez les Bulls

Quelques jours avant le début de la saison régulière, coup de tonnerre sur le ciel de Chicago : un échange de GMs avec les San Antonio Spurs ! L’excellent jipepovich, qui avait conduit les Bulls à une belle 4e place de la Conférence Est l’année précédente (47 victoires, 35 défaites), rejoint le Texas pour diriger Tim Duncan et sa bande. De son côté, BobCousy débarque dans l’Illinois bien décidé à s’y inscrire dans la durée, après un très court passage à la tête des Spurs.

L’inquiétude grandit chez les supporters des Bulls : jipepovich avait su faire renaître la mythique franchise de Chicago, qui aurait pu s’effondrer après la retraite de l’icône MJ. A peine arrivé, BobCousy annonce qu’il souhaite tout changer. L’effectif des Bulls présente pourtant beau et semble très complet (avec Jason Williams, Michael Finley, Donyell Marshall, Shawn Kemp, Francisco Elson, etc.), mais BobCousy juge que cette équipe ne pourra pas viser le titre.

Le nouveau GM annonce la couleur : il souhaite rajeunir l’équipe autour de joueurs prometteurs de moins de 25 ans. Les vétérans des Bulls sont donc tous sur le block…

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2. Première recrue : Chauncey Billups débarque à Chicago

Juste avant le début de la saison régulière, les Bulls concluent un premier deal à trois équipes avec les dirigeants des Suns et des Wizards : Jason Williams part pour Phoenix et Shawn Kemp prend la route de Washington. En échange, Chicago enrôle le meneur de 25 ans Chauncey Billups, auteur d’une excellente saison 2001 chez les Suns (19 points, 4 rebonds et 6 assists en 35 minutes de jeu). Dans le deal, les Bulls récupèrent également deux atouts intéressants : le gros contrat expirant de Shawn Bradley et le first pick 2004 des Phoenix Suns.

BobCousy se frotte les mains : il tient ainsi une première pièce du puzzle, avec ce PG complet. Billups est un joueur régulier, très bon shooteur, distributeur très correct, bon défenseur. Il a encore une marge de progression intéressante, et devrait devenir un excellent lieutenant. Reste à Chicago à trouver le franchise player dont Chauncey Billups pourrait être le lieutenant…

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3. Le gros coup : Dirk Nowitzki rejoint les Bulls !

Assurément l’un des transferts de l’année dans la ligue Wonba : juste avant la V3, les Chicago Bulls trouvent enfin le franchise player qu’ils cherchaient depuis le début de saison en la personne de l’intérieur allemand Dirk Nowitzki. Pour cela, les Bulls procèdent d’abord à 2 échanges avec les Clippers puis les Warriors : exit Donyell Marshall, Mookie Blaylock et Antonio Davis, les Bulls ajoutent le prometteur Al Harrington et le très bon pivot Michael Doleac dans leur effectif. Ces deux recrues ne sont là que dans un unique objectif : servir de monnaie d’échange dans un deal avec les Mavericks, en compagnie du très bon attaquant Michael Finley et du 1st 2004 des Suns obtenu dans l’échange impliquant Billups.

BobCousy est aux anges : il tient son FP, un ailier-fort de 23 ans capable de claquer 23 points et 8 rebonds pour sa deuxième saison dans la ligue. Nowitzki sort toutefois d’une saison moins réussie chez les Mavericks et semble avoir besoin de changer d’air. Ce sera l’air de Chicago…  Jusqu’ici, tout se passe pour le mieux dans la stratégie des Bulls !

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4. Nombreux deals, changements de stratégie et grand n’importe quoi…

Après le bon début de saison des Bulls (14 victoires pour 8 défaites après 40 jours de simu), BobCousy hésite sur la stratégie à venir : en l’état, le 5 Billups/Burrell/Nowitzki/Potapenko/Elson semble capable de jouer les playoffs, mais pas d’emporter le titre. Les gros contrats de Burrell, Mills et Potapenko, notamment, entravent les chances de jouer la free-agency dans les 3 années à venir. Les Bulls ont aussi sacrifié tous leurs choix de draft pour recruter Dirk Nowitzki…

Pourtant, BobCousy caresse le rêve de faire signer son chouchou Paul Pierce à l’intersaison. Pour cela, il faut dégraisser et se débarrasser rapidement de tous les contrats en cours contre du cap : exit Vitaly Potapenko parti à San Antonio, Clarence Weatherspoon, Derrick Phelps et Raul Lopez refourgués à Minnesota et Dallas en compagnie de quelques billets verts. Mais très vite, BobCousy sent que cette stratégie ne fonctionnera pas : il sera très compliqué d’échanger Scott Burrell, Tyrone Nesby et Chris Mills, donc les finances des Bulls ne permettront pas de recruter un FA au max. Dans le même temps, le GM de Celtics renforce son effectif en faisant signer Hakeem Olajuwon aux côtés de Gary Payton et Paul Pierce. PP ne quittera pas Boston : son GM lui a montré qu’il souhaitait tout faire pour que Boston reste une place forte de la ligue Wonba. Les Bulls s’étaient positionnés sur The Dream, mais Chris a été plus convaincant.

BobCousy change donc de stratégie : cela ne vaut plus le coup d’assainir les finances de Chicago. Alors on va recruter une troisième star pour jouer aux côtés de Billups et Nowitzki, quitte à plomber les finances pour les 4-5 prochaines saisons… Cette star sera Mike Bibby, dans le cadre d’un nouveau deal avec les Mavericks. Levée de boucliers : les autres GMs s’insurgent (c’est le fameux épisode de l' »alerte quenelle », censé montrer toute la laideur de l’âme du GM des Bulls…). BobCousy renonce : Mike Bibby restera chez les Mavericks, et les Bulls ne trouveront pas leur troisième star avant la clôture de la période des transferts.

Avant la deadline, les boulettes s’enchainent pour le staff des Bulls toutefois : le très précieux Dee Brown, auteur jusqu’ici d’une excellente saison aux côtés de Chauncey Billups, file à Philadelphia. Pour le remplacer à l’arrière, les Bulls tentent le pari Anthony Peeler en provenance des Celtics. BobCousy tente également le pari Randell Jackson, jeune pivot prometteur qui cire le banc des Pacers… Dans tous ces deals, les Bulls sacrifient du cash GM, qui auraient pu permettre de payer un ou deux coachs à Chauncey Billups. Dommage…

Après 2/3 de la saison, les Bulls sont bien calés en 5e position de la ligue, avec un très bon bilan de 35 victoires pour 18 défaites.

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5. Fin de saison difficile et élimination au 1er tour…

La perte de Dee Brown et les paris ratés Peeler / Russell / Jackson vont ralentir les Bulls, qui terminent la saison sur 4 vagues moyennes (15 victoires / 14 défaites). Le bilan de la saison régulière reste quand même très positif, avec le 3e meilleur bilan à l’Est (50 victoires pour 32 défaites) et un titre dans la Division Centrale, devant les Raptors, les Bucks et les Hawks. Il s’agit de la meilleure saison régulière des Bulls depuis leur entrée dans la ligue Wonba, c’est-à-dire depuis la fin de l’ère Jordan/Pippen…

Comme le craignait BobCousy, les playoffs vont toutefois cruellement révéler les limites de ces Bulls, éliminés après 5 matchs contre les Hawks de baudelaire. L’effectif d’Atlanta est bien trop dense et complet. Lamar Odom, Marko Jaric et Tom Gugliotta font souffrir la défense de Chicago. Au contraire, les lacunes de Chauncey Billups (4.8 turnovers sur la série, seulement 12.2 points) et Dirk Nowitzki (20.2 points certes, mais à 37.3% aux shoots !) apparaissent. Ils ne sont pas encore prêts, tout simplement… A leurs côtés, c’est presque le néant : Anthony Peeler, Byron Russell et Randell Jackson déçoivent. Seuls Francisco Elson (11 points, 10 rebonds et 2 contres en seulement 25 minutes) et Andrew DeClercq (11 points à 55% en 28 minutes) surnagent.  C’est trop peu, trop tard…

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Quel avenir pour les Bulls ?

C’était la priorité absolue de l’intersaison : re-signer le franchise-player Dirk Nowitzki. Objectif atteint avant même la fin des playoffs ! Le Wunderkid prolonge son bail à Chicago pour les 6 prochaines années. Champagne à Chicago ! Une excellente nouvelle qui atténue la déception des playoffs.

Les Bulls tiennent donc un trio prometteur : Chauncey Billups, Dirk Nowitzki et Francisco Elson ont respectivement 25, 23 et 25 ans, et encore une belle marge de progression. L’intersaison 2002/2003 devrait être calme, puisque les finances des Bulls ne permettront pas de recruter un free-agent de renom. L’année 2003 sera ainsi une année de transition qui devrait permettre au jeune trio de s’affirmer. Objectif : playoffs ! Avant une intersaison 2003/2004 dont les Bulls veulent être un acteur majeur…

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