Vous avez dit « valuable » ?

Tous les ans, l’élection du MVP donne lieu en NBA à une belle bataille de sémantique, autour de la question qui tue : ça veut dire quoi, « valuable » ?

Comme les chiffres ont toujours raison, j’ai décidé de clôre une bonne fois pour toute le débat avec une formule statistique ultra secrete… que je vais vous présenter dans les lignes qui suivent.

Mon idée : un joueur est « valuable » pour son équipe si…
– Il state davantage lors des victoires que lors des défaites
– Quand il est bon, son équipe gagne
– Quand il est mauvais, son équipe perd
(le premier recoupe un peu les deux autres, mais tant pis)

J’ai donc imaginé trois indicateurs, que j’ai appliqués aux dix meilleurs joueurs (au ranking) de la ligue – j’ai écarté Isaiah Thomas qui n’a pas joué assez de matchs.

INDICATEUR N°1

La formule est la suivante :
(ranking moyen lors des victoires de l’équipe) / (ranking moyen lors des défaites de l’équipe)

Le classement est le suivant :

Il est dominé par Kevin Durant, particulièrement nul lors des quelques défaites des Knicks. LeBron James est très bien placé, au contraire de Kevin Love, qui possède le meilleur ranking lors de défaites de la ligue (28.7)… et de Kyrie Irving, d’une constance à toute épreuve, que les Nets gagnent ou perdent.

INDICATEUR N°2

La formule est la suivante :
(pourcentage de victoires quand le joueur affiche un ranking supérieur à 30) / (pourcentage de victoires quand le joueur affiche un ranking inférieur à 30)

Le classement est le suivant :

Il est nettement dominé par Derrick Favors et LaMarcus Aldridge : quand ces joueurs sont bons, les Pacers et les Raptors sont difficiles à prendre. LeBron James est toujours très bien placé, et c’est cette fois Joel Embiid qui ferme la marche : ses exploits n’ont aucun impact sur les performances des Nuggets !

A noter que les joueurs des Knicks sont désavantagés par le mode de calcul, mais que l’équipe est invaincue quand Kevin Durant ou Klay Thompson affiche 30 de ranking…

INDICATEUR N°3

La formule est la suivante :
(pourcentage de victoires quand le joueur affiche un ranking supérieur à 20) / (pourcentage de victoires quand le joueur affiche un ranking inférieur à 20)

Le classement est le suivant :

Il est à prendre avec des pincettes pour LeBron James et Kevin Love, qui n’ont pas assez souvent fini un match sous les 20 de ranking… Il confirme toutefois les résultats précédents. Sans surprise, Derrick Favors et LaMarcus Aldridge ont un énorme impact sur les résultats des Pacers et des Raptors quand ils sont nuls ^^ A l’inverse, et c’est assez comique, les Nets affichent de meilleurs résultats quand Kyrie Irving est sous les 20 de ranking !

RESULTAT GLOBAL

J’ai essayé de compiler les trois indicateurs, en classant les joueurs de 1 à 10 pour chaque indicateur, puis en donnant 10 points au premier, 9 points au deuxième, etc.

Le résultat est irréfutable :

Ben oui, personne n’est plus important pour son équipe que Derrick Favors ^^

Ce classement (que je pondère par le bilan de l’équipe quand le joueur est sur le terrain dans la suite) n’a pas une grande valeur, mais il est tout de même déjà très utile pour comparer les coéquipiers. On le voit, l’impact de LeBron james et celui de Chris Bosh sont incomparables. De même, Kevin Durant est le New-Yorkais le plus influent et même Klay Thompson est plus important à l’équipe que Stephen Curry !

Avec la pondération, le résultat est le suivant :

LeBron James est donc le MVP des chiffres (à peine trafiqués) devant Kevin Durant. Malgré le bilan négatif des Pacers, Favors grimpe sur le podium juste devant LMA. Embiid et Irving ferment la marche avec des statistiques assez lamentables ^^

Voilà voilà 🙂