Meet the rookies : saison 4 (11-20)

Oui j’avais envie de commencer par les joueurs entre la 11ème et la 20ème place, ils sont moins connus donc c’est plus sympa, je ferai les dix meilleurs la semaine prochaine 😉

 

DON OHL (arrière)

5× NBA All-Star (1963–1967)

S’il y a un joueur dans cette draft dont le profil est extrêmement moderne, c’est bien Don Ohl, un des meilleurs shooteurs de son époque… et un défenseur médiocre, au mieux. Ohl est un shooteur, mais c’est aussi un sacré scoreur qui réalise notamment deux saisons à plus de 20 points de moyenne, et ce sans l’aide de la ligne à trois points qui le propulserait dans les meilleurs scoreurs de la ligue. La série qui résume toute la carrière de Don Ohl, c’est son « heure de gloire » : lors des playoffs 1965, les Baltimore Bullets et les Lakers s’affrontent en finale de la division Ouest. Les Lakers sont privés de Baylor et Ohl est chaud bouillant : sur les six matchs, il tourne à 28.8 points de moyenne, à 50% aux tirs ! Malheureusement, ça ne suffit pas puisqu’en face, Jerry West tourne à… 46.3 points de moyenne sur la série.

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Devin Booker

Preview : 11-20

 

RUDY LARUSSO (ailier-fort)

5× NBA All-Star (1962, 1963, 1966, 1968, 1969)
NBA All-Defensive Second Team (1969)

https://www.youtube.com/watch?v=1mX2_rXDpHY

Si je dis que j’aime bien cette chanson pour de vrai, on me lance des tomates ? Bon j’avais 13 ans quand c’est sorti, c’est une excuse quand même. Aucun lien de parenté et en plus, en général, les joueurs qui croisent Rudy Larusso ne l’oublient pas. Surnommé « Roughhouse Rudy » (en gros, Rudy le voyou), Larusso est du genre physique, très physique. Il pèse en défense, mais c’est peut-être surtout parce que les autres joueurs ont peur de lui. Il pèse aussi en stats : 15.6ppg à 43%, 9.4rpg en carrière, le tout dans des équipes extrêmement compétitives puisqu’il joue 8 saisons aux Lakers pour quatre finales NBA, toutes perdues évidemment. Aux Lakers, Larusso est un scoreur occasionnel capable de scorer 50 points face aux Hawks en 1962, mais il n’a le champ libre que lorsqu’il rejoint les Warriors, en 1967, à 30 ans. Résultat : deux saisons à plus de 20 points de moyenne !

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Dejuan Blair

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TOM SANDERS (ailier)

8× NBA champion (1961–1966, 1968, 1969)
NBA All-Defensive Second Team (1969)

Seuls Bill Russell et Sam Jones ont remporté davantage de titres que Tom « Satch » Sanders, qui affiche un bilan immaculé de 8-0 en finale NBA ! Jamais sélectionné au All-Star Game, Sanders passe souvent inaperçu au sein des étoiles des Celtics, mais son impact est énorme. C’est systématiquement lui qui défend sur le meilleur ailier adverse, notamment Elgin Baylor à chaque confrontation avec les Lakers. En 1966, les Lakers poussent les Celtics au match 7, et ils ne s’inclinent finalement que deux petits points (95-93). La ligne de stats de Baylor, harcelé par Sanders : 18 points à… 6/22 aux tirs. Sanders joue dur, il ne se blesse jamais, il prend des rebonds et il est toujours présent pour ajouter deux points faciles à la conclusion d’un fast break. Sanders n’est pas un scoreur, mais il dépasse les 10 points de moyenne neuf saisons d’affilée, et dans la meilleure équipe de la ligue, le tout avec des solides pourcentages aux tirs (43%) et aux lancers (77%). Le meilleur coéquipier qui soit, et en plus, les fans des Celtics l’adorent : dans les années 1970, alors que les conflits raciaux déchirent la ville, Sanders est le joueur le plus applaudi de l’équipe !

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Michael Kidd-Gilchrist

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AL ATTLES (meneur)

Ses statistiques (8.9ppg, 3.5apg de moyenne en carrière) et ses récompenses individuelles (aucune en NBA) ne le disent pas, mais Al Attles est une légende, et même un Hall of Famer. Pas pour sa carrière de joueur, même si c’est un défenseur exceptionnel, surnommé « The Destroyer », et un superbe joueur d’équipe. Principalement pour sa carrière de coach : c’est lui qui mène les Warriors de Rick Barry au titre NBA en 1975, et il est seulement le deuxième coach noir (après Bill Russell) à remporter le trophée. Mais ce n’est qu’une petite partie d’une vie passée au sein des Warriors : joueur, entraineur, GM, vice-président puis ambassadeur, Attles a travaillé pour la franchise pendant 60 ans ! Et il était encore dans les tribunes de l’Oracle Arena, en juin 2019, lors des finales, sous l’ovation des fans des Warriors…

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Rajon Rondo

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LEE SHAFFER (ailier)

NBA All-Star (1963)

Shaffer fait partie de ces joueurs dont on ne saura jamais à quel point ils auraient été forts à une autre époque. Il ne joue en effet que trois saisons en NBA et prend sa retraite à… 25 ans, a priori sans souffrir de problème physique. Les salaires, sans doute… En trois saisons, il affiche des statistiques offensives plus que correctes (16.8ppg à 42% en 28.0mpg) et connait son heure de gloire dans une série de playoffs en 1963 face aux Royals d’Oscar Robertson, Jack Twyman, Bob Boozer, Wayne Embry et Adrian Smith. Carrément inarrêtable, il tourne à 27.2ppg sur la série (à 48% aux tirs) et plante même 45 points dans le match 5 décisif, sans pouvoir empêcher la défaite des Syracuse Nationals. Un an plus tard, il est à la retraite. Dommage, vraiment…

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Gordon Hayward
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ROD HUNDLEY (meneur)

2× NBA All-Star (1960, 1961)

Rodney « Hot Rod » Hundley est une icone des années 1950. Durant ces années à l’université de West Virginia, la même que Jerry West, il est un des meilleurs joueurs du pays, mais surtout et de loin le plus spectaculaire. Il dribble derrière son dos, fait rouler la balle sur son dos ou le loin de son bras en plein match ! Chacun de ses matchs se joue devant une salle pleine à craquer et il est choisi en première position de la draft 1957. En NBA, il n’est pas dominateur, mais il est un joueur important des Lakers, une des plus grandes équipes de l’époque, où il effectue toute sa carrière – avant de devoir prendre sa retraite à 28 ans à cause de ses genoux. L’anecdote la plus célèbre au sujet de Hundley : avant le match 7 des finales 1962 face aux Celtics, il rêve qu’il marque le panier vainqueur. Dans les dernières secondes, il a bien la balle en main, mais la donne à Frank Selvy qui est ouvert. Selvy rate son shoot et les Lakers devront attendre 11 ans de plus. La légende dit que, dans les années qui suivent, Hundley appellent parfois Selvy au téléphone et, quand celui-ci répond, se contente de dire « Joli tir » avant de raccrocher…

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Collin Sexton

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WOODY SAULDSBERRY (ailier-fort)

NBA champion (1966)
NBA All-Star (1959)

Drafté en 60ème position de la draft 1957, Woody Sauldsberry est sans conteste un des plus surprenants Rookie of the Year ! Pour sa deuxième saison dans la ligue, il affiche des statistiques (15.4ppg à 36%, 11.5rpg) plus que solides, suffisamment pour être invité au All-Star Game. Ses qualités physiques sont incontestables, mais ses défauts finissent par être trop visible : en carrière, il affiche un pourcentage aux tirs de… 34.8% ! Parmi les joueurs à plus de 400 matchs NBA, c’est le 13ème pire pourcentage en carrière, et tous les joueurs plus maladroits que lui avaient déjà pris leur retraite en 1965. Sauldsberry aussi, mais il en sort ce même été pour donner un coup de main aux Celtics. Il ne joue que 39 matchs, et pas une seule minute en playoffs, mais ça suffit à lui valoir un titre de champion…

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Walter Tavares

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ADRIAN SMITH (arrière)

NBA All-Star (1966)
NBA All-Star Game MVP (1966)

Parmi tous les MVP du All-Star Game entre 1951 et 2000, seuls quatre ne sont pas au Hall of Fame : Randy Smith (en 1978), Tom Chambers (en 1987), Glen Rice (en 1997) et donc Adrian Smith. Dans cette liste, Adrian Smith est le seul à n’avoir été All-Star qu’à une seule reprise ! Un intrus, donc, qui s’est surtout trouvé au bon endroit et au bon moment après avoir été choisi en… 85ème position de la ligue. Pendant quelques années, au milieu de la décennie, il se trouve titulaire à l’arrière de Cincinnati Royals, aux côtés d’un certain Oscar Robertson, qui s’y entend pour rendre les autres meilleurs. Smith est un bon soldat, et son général le récompense lors du All Star Game 1966 en le gavant de ballons. Smith termine ainsi meilleur marqueur d’une rencontre que l’Est, avec Chamberlain, Russell et Robertson, remporte de… 43 points ! C’est son heure de gloire, et il remporte même une Ford Galaxie qui vaut sans doute plus que son salaire.

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Jamal Murray

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JOHNNY GREEN (ailier-fort)

4× NBA All-Star (1962, 1963, 1965, 1971)

La carrière de Johnny Green est une des plus étonnantes de l’histoire de la NBA. Au début, il y a un joueur plutôt classique, gros rebondeur et solide scoreur dans la raquette, qui aligne quelques belles saisons aux Knicks (15.9ppg à 44%, 13.3rpg en 1961-62 par exemple) et participe à trois reprises au All-Star Game. Mais à l’été 1969, il a 35 ans et, après une saison au bout du banc des 76ers, sa carrière semble terminée. Mais il va rebondir de manière incroyable aux Cincinnati Royals avec une saison exceptionnelle : 15.6ppg à 56%, 10.8rpg. En janvier 1971, il participe même à son quatrième All-Star Game à… 37 ans ! L’année suivante, il joue encore 82 matchs à 38 ans, une performance invraisemblable à une époque où les joueurs fument, boivent et voyagent en classe économique. Et qui ne sera réalisée que par deux autres joueurs dans l’histoire de la ligue : John Stockton et Michael Jordan…

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Kenneth Faried

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DARRALL IMHOFF (pivot)

NBA All-Star (1967)

Avant sa carrière NBA, Darrall Imhoff est considéré comme un des meilleurs intérieurs du pays au niveau universitaire. En 1959, il remporte d’ailleurs le championnat NCAA avec California en inscrivant le buzzer beater en finale (71-70) face au West Virginia d’un Jerry West (28pts, 11rbds) déjà dominateur mais déjà perdant. La hype autour d’Imhoff culmine avec sa draft par les Knicks, où il se révèle un basketteur médiocre malgré ses qualités physiques. Il brille notamment lors de sa saison sophomore en laissant Wilt Chamberlain lui marquer 100 points dessus ! Sans surprise, c’est loin de New York que la carrière d’Imhoff décolle : aux Lakers, il réalise sa plus belle saison (10.7ppg à 47%, 13.3rpg) et s’offre une sélection au All-Star Game avant d’être envoyé à Philadelphie dans le cadre du trade de… Wilt Chamberlain. Un bon roleplayer, sans plus.

WoNBA Comparison :
Bismack Biyombo

Preview : 11-20

 

C’est tout pour cette semaine !

About syr_melo

4 rebonds

  1. Merci Syr !

    Toujours aussi plaisant de découvrir cette nba d’un autre temps !!

  2. quand je vois deja des comparaison a ooker, blair et tavares…ca pue les steals en fin de 1er tour. ca tombe bien le 1st knicks est a vendre et pas cher. reponse assuree

  3. Top de découvrir la préhistoire de la NBA !

  4. C’est encore meilleur de relire cet article en pleine draft!
    J’ai regardé pourquoi Shaffer a arreté sa carriere a 25ans au top: parce qu’une entreprise de transport lui proposait plus d’argent, pour la petite histoire il est resté dans cette compagnie et en est devenu le president

    https://prohoopshistory.net/2016/02/23/lee-shaffer/

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