Meet the Rookies, saison 3

Cette année, je n’ai vraiment pas le temps de présenter les rookies de façon aussi poussée que les autres années. Je vais donc me contenter d’une présentation rapide des dix meilleurs joueurs de la cuvée !
 

BILL RUSSELL (pivot)

 
1969 – All-Star Game Participant
1968 – All-League Second Team
1968 – All-Star Game Participant
1967 – All-League Second Team
1967 – All-Star Game Participant
1966 – All-League Second Team
1966 – All-Star Game Participant
1965 – Most Valuable Player
1965 – All-League First Team
1965 – All-Star Game Participant
1964 – All-League Second Team
1964 – All-Star Game Participant
1963 – All-League First Team
1963 – Most Valuable Player
1963 – All-Star Game MVP
1963 – All-Star Game Participant
1962 – All-League Second Team
1962 – Most Valuable Player
1962 – All-Star Game Participant
1961 – All-League Second Team
1961 – Most Valuable Player
1961 – All-Star Game Participant
1960 – All-League Second Team
1960 – All-Star Game Participant
1959 – All-League First Team
1959 – Most Valuable Player
1959 – All-Star Game Participant
1958 – All-League Second Team
1958 – All-Star Game Participant
 
Que dire sur Bill Russell ? C’est peut-être le meilleur défenseur de l’histoire de la NBA. C’est en tout cas la première star à avoir avant tout un impact en défense. Avant son arrivée, les joueurs se contentent de défendre sur leur vis-à-vis, avec plus ou moins de conviction. Dans son rôle de dissuasion sous le cercle, Russell fait tellement peur que le président des Warriors dénoncent à la ligue une défense de zone… réalisée par un seul joueur. Comme tous les grands défenseurs qui lui succéderont, il entre dans la tête de ses adversaires, et notamment de Chamberlain, qu’il limite comme personne d’autre. Mais Russell, c’est également le pilier du fast break des Celtics : au rebond (22.5rpg en carrière) puis à la passe pour lancer la contre-attaque. C’est aussi un compétiteur ultime, que le stress fait vomir avant chaque match, qui se survolte en playoffs et galvanise ses équipiers. Il remporte même ses deux derniers titres en tant qu’entraineur-joueur des Celtics !
 
Comparaison NBA actuelle :
Un mélange entre le meilleur Draymond Green et le meilleur Dwight Howard
 

ELGIN BAYLOR (ailier)

 
1970 – All-Star Game Participant
1969 – All-League First Team
1969 – All-Star Game Participant
1968 – All-League First Team
1968 – All-Star Game Participant
1967 – All-League First Team
1967 – All-Star Game Participant
1965 – All-League First Team
1965 – All-Star Game Participant
1964 – All-League First Team
1964 – All-Star Game Participant
1963 – All-League First Team
1963 – All-Star Game Participant
1962 – All-League First Team
1962 – All-Star Game Participant
1961 – All-League First Team
1961 – All-Star Game Participant
1960 – All-League First Team
1960 – All-Star Game Participant
1959 – All-League First Team
1959 – All-Star Game Participant
 
Elgin le maudit : sept défaites en sept finales NBA, et quand il prend sa retraite après neuf matchs de saison régulière en 1971-72, les Lakers remportent le titre dans la foulée ! Dommage que ça vienne gâcher la legacy du premier joueur à jouer au-dessus du panier, un athlète hors du commun et qui préfigure Julius Erving, Michael Jordan, Dominique Wilkins… Baylor, c’est surtout un scoreur d’exception (27.4ppg en carrière), qui détient toujours le record de points inscrits dans une rencontre des finales NBA : 61 points… et 22 rebonds ! C’est aussi un rebondeur exceptionnel (13.5rpg), alors qu’il n’est pas très grand (1,96m). Sans lui, les Lakers auraient disparu et ne se seraient jamais installé à Los Angeles. Et contrairement au très clivant Russell, c’est une star noire qui connait une popularité assez large dans le public américain…
 
Comparaison NBA actuelle :
Giannis Antetokounmpo
 

BOB PETTIT (ailier-fort)

 
1965 – All-League Second Team
1965 – All-Star Game Participant
1964 – All-League First Team
1964 – All-Star Game Participant
1963 – All-League First Team
1963 – All-Star Game Participant
1962 – All-League First Team
1962 – All-Star Game MVP
1962 – All-Star Game Participant
1961 – All-League First Team
1961 – All-Star Game Participant
1960 – All-League First Team
1960 – All-Star Game Participant
1959 – All-League First Team
1959 – Most Valuable Player
1959 – All-Star Game MVP
1959 – All-Star Game Participant
1958 – All-League First Team
1958 – All-Star Game MVP
1958 – All-Star Game Participant
1957 – All-League First Team
1957 – All-Star Game Participant
1956 – All-League First Team
1956 – Most Valuable Player
1956 – All-Star Game MVP
1956 – All-Star Game Participant
1955 – All-League First Team
1955 – All-Star Game Participant
 
Bob Pettit n’aurait peut-être pas dû remporter deux titres de MVP : à l’époque, ce sont les joueurs qui votent, et les votes blancs se portent beaucoup plus facilement sur Pettit ou Cousy  que sur Russell ou Baylor… Mais Pettit n’en reste pas moins un des plus grands joueurs de l’histoire de la ligue, et un des deux seuls joueurs, avec Wilt Chamberlain, à avoir battu les Celtics de Bill Russell en playoffs. C’est en 1958, et Pettit porte les Hawks vers le titre avec une performance monumentale dans le dernier match des finales : 50 points et 19 rebonds ! Incontestablement un des meilleurs scoreurs et rebondeurs (26.4ppg et 16.2rpg en carrière) de l’histoire, mais un défenseur médiocre, au mieux.
 
Comparaison NBA actuelle :
Un LaMarcus Aldridge plus dur et plus dominateur
 

MAURICE STOKES (pivot)

 
1958 – All-League Second Team
1958 – All-Star Game Participant
1957 – All-League Second Team
1957 – All-Star Game Participant
1956 – All-League Second Team
1956 – All-Star Game Participant
 
Maurice Stokes, c’est avant tout le destin la plus tragique de l’histoire de la NBA. D’autres l’ont raconté, et pas trop mal :
https://www.eurosport.fr/basketball/les-grands-recits/2018/les-grands-recits-stokes-twyman-la-main-tendue-de-l-ange-gardien_sto7332492/story.shtml
Mais c’est aussi un immense potentiel, qui n’a pas l’occasion de se développer. Trois saisons NBA, toutes sur le podium des meilleurs rebondeurs (17.3rpg en carrière), mais également dans le Top 10… à la passe ! Le scoring n’est pas sa qualité première, mais le reste…
 
Comparaison NBA actuelle :
Un meilleur Andre Drummond
 

SAM JONES (arrière)

 
1968 – All-Star Game Participant
1967 – All-League Second Team
1966 – All-League Second Team
1966 – All-Star Game Participant
1965 – All-League Second Team
1965 – All-Star Game Participant
1964 – All-Star Game Participant
1962 – All-Star Game Participant
 
Peut-être le meilleur lieutenant de l’histoire, et le deuxième meilleur joueur des Celtics au milieu des années 1960, au point de terminer à deux reprises dans le Top 5 des votes du MVP (mais toujours derrière Russell). Jones, c’est un excellent scoreur, qui brille particulièrement dans les moments importants. Parmi les joueurs qui ont disputé au moins cinq matchs 7 dans leur carrière, il affiche ansi la sixième moyenne au scoring (27.1ppg), derrière LeBron James, Jerry West, Elgin Baylor, Bob Pettit et Hakeem Olajuwon ! Sachant qu’il a remporté… les neuf matchs 7 qu’il a disputé dans sa carrière. Et il détient toujours le record offensif dans un match 7, avec 47 points inscrits en finale de division 1963 face aux Royals d’Oscar Robertson…
 
Comparaison NBA actuelle :
Khris Middleton
 

CLIFF HAGAN (ailier)

 
1962 – All-Star Game Participant
1961 – All-Star Game Participant
1960 – All-Star Game Participant
1959 – All-League Second Team
1959 – All-Star Game Participant
1958 – All-League Second Team
1958 – All-Star Game Participant
 
La carrière de Cliff Hagan est difficilement comparable avec celle des stars modernes. Après quatre années à l’université et sa sélection par les Celtics à la draft, Hagan décide de… retourner à Kentucky pour une cinquième année ! Les Wildcats écrasent la saison (25-0) mais ne se rendent pas au tournoi final, auquel les étudiants déjà diplômés ne peuvent pas participer. Ensuite, Hagan passe deux années dans l’armée, et il a 25 ans quand il débute en NBA… Comme Sam Jones, il s’impose comme un des meilleurs lieutenants de l’époque et contribue fortement au titre 1958 des Hawks. Excellent scoreur, très adroit, Hagan est un des premiers spécialistes du Hook Shot. C’est aussi un très bon all-around player, et même un solide défenseur !
 
Comparaison NBA actuelle :
Jimmy Butler
 

JACK TWYMAN (ailier)

 
1963 – All-Star Game Participant
1962 – All-League Second Team
1962 – All-Star Game Participant
1960 – All-League Second Team
1960 – All-Star Game Participant
1959 – All-Star Game Participant
1958 – All-Star Game Participant
1957 – All-Star Game Participant
 
Si vous avez lu l’article sur Maurice Stokes, vous connaissez le rôle extraordinaire que joue Twyman dans sa vie. Je n’en dirai donc rien de plus ! Sur le terrain, Twyman est surtout un énorme scoreur (31.2ppg en 1959-60), mais il state pas mal dans le vide, puisqu’il doit attendre sa huitième saison (et Oscar Robertson) pour passer un tour de playoffs. Il s’est alors reconverti dans un rôle de lieutenant solide, mais décline rapidement et prend sa retraite à seulement 32 ans.
 
Comparaison NBA actuelle :
Un meilleur Tobias Harris
 

TOM HEINSOHN (ailier-fort)

 
1965 – All-Star Game Participant
1964 – All-League Second Team
1964 – All-Star Game Participant
1963 – All-League Second Team
1963 – All-Star Game Participant
1962 – All-League Second Team
1962 – All-Star Game Participant
1961 – All-League Second Team
1961 – All-Star Game Participant
1957 – All-Star Game Participant
 
Sans le moindre doute le Hall of Famer le moins professionnel de tous les temps : Heinsohn fume, boit comme un trou et enchaine les fast foods, avant et après les matchs ! C’est sans doute pour ça qu’il prend sa retraite à 31 ans, alors qu’il affiche encore un excellent niveau. Heinsohn est avant tout un gros scoreur, solide rebondeur, qui laisse toutes les responsabilités défensives à son compère Bill Russell. Mais c’est aussi un vrai compétiteur et un super coéquipier, et il est l’auteur d’une des plus grandes performances de l’histoire : en tant que rookie, il compile 37 points et 23 rebonds dans le match 7 des finales 1957 !
 
Comparaison NBA actuelle :
Enes Kanter
 

RICHIE GUERIN (meneur)

 
1963 – All-Star Game Participant
1962 – All-League Second Team
1962 – All-Star Game Participant
1961 – All-Star Game Participant
1960 – All-League Second Team
1960 – All-Star Game Participant
1959 – All-League Second Team
1959 – All-Star Game Participant
1958 – All-Star Game Participant
 
Sur les six saisons consécutives où Richie Guerin est All Star, les New York Knicks, dont il est le leader, affichent un total de 173 victoires pour… 285 défaites. Cinq saisons en négatif pour une seule participation aux playoffs, où ils se font sweeper d’entrée ! Autant dire que les stats de Guerin, notamment offensives (29.5ppg, 6.9apg en 1961-62), sont à relativiser fortement. Toutefois, ce serait oublier la suite de sa carrière : dans un rôle de lieutenant de luxe aux Hawks, il brille enfin en playoffs. En 1966, alors qu’il approche des 34 ans, il joue ainsi un rôle majeur dans le rush des Hawks jusqu’au match 7 de la finale de division : sur dix matchs, il tourne à 20.6 points et 7.9 passes de moyenne !
 
Comparaison NBA actuelle :
Isaiah Thomas
 

TOM GOLA (arrière)

 
1964 – All-Star Game Participant
1963 – All-Star Game Participant
1962 – All-Star Game Participant
1961 – All-Star Game Participant
1960 – All-Star Game Participant
1958 – All-League Second Team
 
Peut-être le plus grand joueur de l’histoire de la NCAA : trois fois dans la All-american First Team, MVP de la saison et MOP du Final Four en 1954, recordman du nombre de rebonds pris en carrière. Alors qu’il est attendu comme une véritable superstar en NBA, il ne passe jamais totalement ce cap, mais il s’impose comme le premier pur All-Around player. Excellent passeur, parmi les meilleurs arrières rebondeurs de l’histoire, c’est aussi un gros défenseur, dur sur l’homme. Avec Arizin, puis avec Wilt Chaberlain, Gola est le coéquipier parfait. Et en 1956, alors qu’il est seulement rookie, il participe activement au titre des Warriors : sur les finales, il tourne à 13.8ppg, 10.0rpg et 6.0apg !
 
Comparaison NBA actuelle :
Ben Simmons
 
Voilà, c’est tout pour le Top 10, si j’ai un peu de temps encore cette semaine, je parlerai rapidement du reste du premier tour 😉

About syr_melo

Un rebond

  1. Merci SM toujours super intéressant

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