Meet the Rookies, saison 2 – Les meneurs

Contrairement à l’année dernière, j’essaie de donner une visibilité assez tôt dans la saison sur les joueurs qui seront sélectionnables dans la prochaine draft ! Pour information, cette cuvée sera constituée de joueurs draftés en 1950, en 1951 ou en 1952.

Comme l’an dernier, c’est via une série d’articles pour présenter les meilleurs joueurs de cette classe de rookies : leur palmarès, leur histoire, ce qu’ils avaient d’unique, tout ça.

On finit aujourd’hui avec un poste assez limité au-delà de sa star incontesté : les meneurs !

Vous pouvez également retrouver :
– les pivots emmenés par Clyde Lovellette
http://www.wonba.fr/meet-the-rookies-saison-2-les-pivots/
– les ailiers-forts de Mel Hutchins
http://www.wonba.fr/meet-the-rookies-saison-2-les-ailiers-forts/
– les ailiers avec Paul Arizin et George Yardley
http://www.wonba.fr/meet-the-rookies-saison-2-les-ailiers/
– les arrières de Bill Sharman
http://www.wonba.fr/meet-the-rookies-saison-2-les-arrieres/

 

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BOB COUSY

1963 – All-League Second Team
1963 – All-Star Game Participant
1962 – All-League Second Team
1962 – All-Star Game Participant
1961 – All-League Second Team
1961 – All-Star Game Participant
1960 – All-League Second Team
1960 – All-Star Game Participant
1959 – All-League First Team
1959 – All-Star Game Participant
1958 – All-League First Team
1958 – All-Star Game Participant
1957 – Most Valuable Player
1957 – All-League First Team
1957 – All-Star Game MVP
1957 – All-Star Game Participant
1956 – All-League First Team
1956 – All-Star Game Participant
1955 – All-League Second Team
1955 – All-Star Game Participant
1954 – All-League Second Team
1954 – All-Star Game MVP
1954 – All-Star Game Participant
1953 – All-League Second Team
1953 – All-Star Game Participant
1952 – All-League Second Team
1952 – All-Star Game Participant
1951 – All-Star Game Participant

Il y aurait tellement de choses à dire sur Bob Cousy que je ne sais pas trop quoi dire. Commençons par les statistiques. En treize saisons, il est All Star à treize reprises. Seuls dix joueurs comptent davantage de sélections que lui dans l’histoire de la ligue. Il est également élu à dix reprises dans la All-NBA 1st Team. Seuls trois joueurs font mieux : LeBron James, Kobe Bryant et Karl Malone.

Sa domination dans la catégorie des passes décisives est extraordinaire. Lors de ses 13 saisons, il termine systématiquement parmi les cinq meilleurs passeurs de la ligue ! Il est à huit reprises meilleur passeur de la ligue : seul John Stockton a fait mieux. Lorsqu’il termine sa carrière, en 1963, il affiche un total de 6945 passes. Son dauphin, Dick McGuire, en est seulement à 4205 passes…

Mais c’est une erreur de limiter Cousy à ses passes décisives. Cousy est aussi un redoutable scoreur : sur ses neuf premières saisons NBA, il termine dans le Top 10 au scoring à huit reprises, et même trois fois sur le podium ! Quand il prend sa retraite, malgré une sérieuse baisse statistique lors de ses dernières saisons aux Celtics, il est également le troisième meilleur scoreur de l’histoire de la ligue, derrière Schayes et Pettit… C’est d’ailleurs en attaque qu’il réalise sa performance la plus célèbre : en mars 1953, il est le premier joueur de l’histoire à écrire 50 points dans une rencontre de playoffs, dans un match à quatre prolongations face aux Nationals, où il est exceptionnel sur la ligne des lancers (30/32). Pour replacer cet exploit dans son contexte, cette année-là, les équipes NBA tournent en moyenne à 82.7 points par match…

Que dire d’autre sur Cousy ? Il est six fois champion NBA. En 1957, lors du premier titre des Celtics, il tourne à 20.7 points et 9.1 passes de moyenne sur les finales. Six ans plus tard, en 1963, à près de 35 ans, il est encore titulaire et tourne encore à 12.2 points et 8.5 passes de moyenne sur les finales. Son adresse (38% en carrière) peut paraître affreuse, mais elle n’est pas si mauvaise par rapport à la moyenne des arrières de l’époque. C’est un tireur de lancers solide (80% en carrière, huit fois dans le Top 10 à l’adresse aux lancers). C’est un défenseur moyen, mais il s’intègre sans problème dans la meilleure équipe défensive de l’époque.

Que dire d’autre ? Simplement que, sans Cousy, la NBA n’existerait peut-être plus. Qu’elle ne serait peut-être jamais devenu populaire, jamais devenu une ligue majeure. Au milieu des géants, il est un homme auquel les foules peuvent s’identifier. Il est la première vraie star de la ligue, la première icône, la première rock star du basket. Il est le premier joueur spectaculaire, le premier meneur à dribbler dans le dos et à faire des passes aveugles, le premier basketteur à se faire lever les foules. Rien que pour ça, il mérite une superbe carrière dans WoN 😉

Comparaison NBA actuelle : James Harden

Position prévue dans la draft : Top 3

 

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DICK GROAT

Bob Cousy sera peut-être le seul meneur de jeu dans la lottery, mais il est difficile de savoir où atterrira Dick Groat, comme il est très difficile d’estimer sa vraie valeur. A l’université, Groat est un joueur d’exception : sous les couleurs de Duke, il est nommé MVP de la saison universitaire en 1951 et se glisse dans la All-NCAA 1st Team l’année suivante. Numéro 3 de la draft NBA en 1952, il affiche des statistiques plutôt solides (11.9 points, 2.7 passes en 25.5 minutes) lors de ses brefs débuts professionnels avec les Fort Wayne Pistons. Malheureusement, comme beaucoup d’autres, il doit interrompre sa carrière sportive pour effectuer deux années de service militaire. Dans son cas, le sport n’est pas bien loin : il mène ainsi l’équipe de sa base vers la victoire aux championnats du monde des bases militaires en basketball… et en baseball. A son retour de l’armée, il décide tout simplement… d’arrêter sa carrière de basketteur professionnel. Après seulement 26 rencontres disputées en NBA ! Mais il a une bonne raison : une carrière exceptionnelle l’attend dans le baseball. Lors des dix années qui suivent, il est All Star à huit reprises, MVP de la National League en 1960, et il remporte les World Series deux fois, en 1960 avec les Pittsburgh Pirates et en 1964 avec les Philadelphia Phillies.

Comment résumer le style de jeu de Dick Groat ? Avec quelques chiffres : en 1950-51, avec Duke, il tourne à 25.2 points de moyenne. L’année suivante, il tourne à 26.0 points, 7.6 passes et 7.6 rebonds de moyenne ! Aux championnats du monde des bases militaires, face à une adversité moins forte, il monte même à 35 points de moyenne. Bref, Groat est un scoreur de très haut niveau, avec une adresse plus que correcte pour l’époque : 41% aux tirs et 74% aux lancers en NCAA, 37% aux tirs et 79% aux lancers dans sa courte carrière NBA. Pour le reste, on ne peut que conjecturer…

Comparaison NBA actuelle : Damian Lillard

Position prévue dans la draft : Milieu du premier tour

 

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GEORGE KING

Contrairement à Groat, George King n’a jamais été une star. Contrairement à Groat, il a par contre été un très solide joueur NBA pendant plusieurs saisons. Pourtant, ce n’était pas gagné : il n’est sélectionné qu’en 89ème position de la draft 1950, au… huitième tour ! La première année après sa draft, il joue d’ailleurs encore en amateurs avec les Phillips 66ers. L’année suivante, il rejoint les Syracuse Nationals, et sa carrière décolle. En cinq saisons avec les Nationals, toutes dans un rôle de titulaire, il affiche des statistiques plus que respectables : 10.4 points, 4.7 passes et 3.7 rebonds de moyennes, avec une adresse dans la moyenne de l’époque (38% aux tirs). Surtout, il est le meneur titulaire des Nats en 1955, quand ces derniers remportent le titre NBA. Dans les dernières secondes du match 7, c’est même King qui assure la victoire sur la ligne des lancers, un comble quand on connaît ses difficultés dans l’exercice (64% en carrière). Dommage qu’il prenne sa retraite à 29 ans, alors qu’il est toujours productif. A l’époque, la perspective d’un emploi dans le coaching à l’université était plus attirante que quelques années NBA supplémentaires…

Comparaison NBA actuelle : Spencer Dinwiddie

Position prévue dans la draft : Milieu du premier tour

 

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JACK McMAHON

Comme King, McMahon est un meneur solide, qui joue huit saisons et plus de 500 matchs en NBA. Ses statistiques (8.1 points, 3.7 passes de moyenne) ne disent pas tout de son impact : transféré aux Hawks en 1956, il s’impose comme un titulaire incontestable dans une équipe qui enchaîne deux finales NBA d’affilée face aux Celtics. Lors de la finale perdue en 1957, McMahon est le troisième joueur le plus utilisé (35.8 minutes de moyenne) derrière les Hall-of-Famers Slater Martin et Bob Pettit. Un an plus tard, lors de la victoire des Hawks, il est le quatrième joueur le plus utilisé (31.0 minutes), toujours derrière uniquement des Hall-of-Famers (Martin, Pettit et Cliff Hagan). McMahon n’est pas un scoreur, et il est horriblement maladroit (34% aux tirs, 64% aux lancers en carrière), mais il peut avoir des coups de chaud : il tourne ainsi à 17.3 points de moyenne sur le premier tour des playoffs 1955, et encore à 16.0 points de moyenne sur le premier tour des playoffs 1957. C’est avant tout un excellent passeur (trois fois Top 10 aux passes), seulement devancé par Bob Cousy en 1956-57 (5.1 passes de moyenne), et ce alors qu’il partage le ballon avec Martin. Bref, un meneur-arrière des plus solides !

Comparaison NBA actuelle : Jarrett Jack

Position prévue dans la draft : Milieu du premier tour

 

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SCOTTY STEAGALL

Comme d’autres grands joueurs universitaires de l’époque, Scotty Steagall n’a jamais joué en NBA. Avec l’université de Millikin, c’est une véritable superstar qui tourne à plus de 20 points de moyenne lors de ses trois dernières années à ce niveau, et notamment à 28.6 points de moyenne lors de son année senior… avec un coup de chaud à 59 points ! Millikin est une petite université, et Steagall les emmène en finale du tournoi NAIA, le tournoi des petites universités, dont il est élu MVP, malgré la défaite finale. Malgré la faible côte de Millikin, Steagall est considéré comme un des meilleurs joueurs universitaires, et il est choisi en 12ème position de la draft 1951. Mais joueur NBA n’est pas un vrai métier, et Steagall préfère devenir vendeur dans l’industrie pétrolière ! Il joue deux saisons dans la meilleure équipe amateur des années 1950, les Phillips 66ers, mais se fait couper de l’équipe en 1954, ce qui laisse penser, peut-être, qu’il n’aurait pas tenu la distance en NBA…

Comparaison NBA actuelle : Jimmer Fredette

Position prévue dans la draft : Fin du premier tour

 

Voilà, c’est tout pour cette cuvée mitigée de meneurs 😉

About syr_melo

Un rebond

  1. Un énorme merci à Syr Melo pour cette magnifique série d’articles !
    Ah, Bob Cousy… Je serai quasiment prêt à dealer Julius Randle contre le 1st pick cette année !

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