Meet the Rookies, saison 2 – Les arrières

Contrairement à l’année dernière, j’essaie de donner une visibilité assez tôt dans la saison sur les joueurs qui seront sélectionnables dans la prochaine draft ! Pour information, cette cuvée sera constituée de joueurs draftés en 1950, en 1951 ou en 1952.

Comme l’an dernier, c’est via une série d’articles pour présenter les meilleurs joueurs de cette classe de rookies : leur palmarès, leur histoire, ce qu’ils avaient d’unique, tout ça.

On continue aujourd’hui avec un poste assez limité au-delà de sa star incontesté : les arrières !

 

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BILL SHARMAN

1960 – All-League Second Team
1960 – All-Star Game Participant
1959 – All-League First Team
1959 – All-Star Game Participant
1958 – All-League First Team
1958 – All-Star Game Participant
1957 – All-League First Team
1957 – All-Star Game Participant
1956 – All-League First Team
1956 – All-Star Game Participant
1955 – All-League Second Team
1955 – All-Star Game MVP
1955 – All-Star Game Participant
1954 – All-Star Game Participant
1953 – All-League Second Team
1953 – All-Star Game Participant

L’autre moitié du meilleur backcourt de l’histoire de la NBA. Pendant quatre saisons consécutives, entre 1956 et 1959, Bob Cousy et Bill Sharman forment la base arrière… de la All-NBA 1st Team ! Encore plus que Cousy, Sharman est pourtant tombé dans l’oubli. Peut-être parce qu’il n’a remporté « que » quatre titres NBA, deux de moins que Cousy, sept de moins que Russell. Parce que la dynastie des Celtics a continué sans lui et que le joueur qui l’a remplacé, Sam Jones, était au moins aussi fort que lui. Dans le contexte de la meilleure équipe de tous les temps, en tout cas. Parce qu’individuellement, Sharman était un immense joueur.

Par où commencer ? Tout d’abord, Bill Sharman est le premier grand shooteur de l’histoire. Il est redoutablement efficace aux tirs (43% en carrière, six fois dans le Top 10 à l’adresse aux tirs), une singularité absolue pour l’époque. Parmi les arrières qui jouent plus de 500 matchs dans la décennie, il est ainsi le seul à afficher une adresse supérieure à 40% ! Les chiffres sont encore plus spectaculaires sur la ligne : 88% en carrière aux lancers-francs et… sept titres de joueur le plus adroit de la ligue, en onze saisons NBA. Mais Sharman n’est pas un simple shooteur à la Kyle Korver, c’est aussi un redoutable scoreur (sept saisons dans le Top 10, trois saisons à plus de 20 points de moyenne). Entre 1955 et 1959, il est le meilleur scoreur des Celtics quatre saisons d’affilée. C’est également un excellent passeur : il termine à trois reprises dans le Top 10 de la ligue aux passes, malgré la présence de Cousy à ses côtés. Enfin, c’est un défenseur très, très rugueux, qui n’hésite pas à se faire respecter avec brutalité et se retrouve fréquemment dans des bagarres.

Un dernier point : Bill Sharman est le premier vrai basketteur professionnel. C’est le seul joueur de son époque à faire attention à son alimentation, à son échauffement, aux étirements. Son hygiène de vie est irréprochable. Devenu coach, il sera sans surprise le premier vrai entraîneur de l’histoire de la NBA, en imposant à ses joueurs de suivre son exemple. Il est généralement considéré comme l’inventeur du shootaround matinal les jours de match, qui est la norme en NBA depuis.

Un autre dernier point : après avoir joué 10 ans et remporté quatre titres avec les Celtics, Sharman est également devenu une légende des… Lakers. Il a offert aux Angelinos leur premier titre NBA en tant que coach, avant de construire l’équipe du Showtime en tant que GM, puis en tant que Président !

Comparaison NBA actuelle : Klay Thompson

Position prévue dans la draft : Top 3

 

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WHITEY SKOOG

Cette classe d’arrières est loin d’être exceptionnelle puisque Bill Sharman pourrait bien en être le seul représentant… dans la lottery. Myer « Whitey » Skoog est principalement connu pour avoir été un des premiers joueurs à utiliser régulièrement le jumpshot, et il est même parfois crédité pour son invention. En NBA, son principal fait d’arme est d’avoir remporté trois titres… lors de ses trois premières saisons. Evidemment, c’est plus facile quand on est drafté par la plus grande franchise de l’époque, les invincibles Minneapolis Lakers. Mais Skoog n’est pas seulement une mascotte : lors des playoffs 1954, il est le quatrième joueur le plus utilisé (30.9 minutes de moyenne), derrière trois Hall of Famers (Mikan, Pollard et Slater Martin) et… devant deux autres (Mikkelsen et Lovellette) ! Skoog est un scoreur honnête et le prouvera lorsque les Lakers rentreront dans le rang et qu’il gagnera une place de titulaire (11.6 points de moyenne en 1955-56). Pour un arrière, ses pourcentages (39% aux tirs, 80% aux lancers) sont également très solides. Malheureusement, il doit prendre sa retraite à 30 ans à cause de problèmes de dos.

Comparaison NBA actuelle : Joe Ingles

Position prévue dans la draft : Milieu du premier tour

 

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DON SUNDERLAGE

1954 – All-Star Game Participant

Sunderlage est un des rares joueurs de la cuvée à avoir participé à un All-Star Game, mais cela ne suffit pas pour l’imaginer dans le top 10 de la draft. D’abord parce que sa carrière se limite à une saison et demie en NBA, pour un total de 113 matchs… et aucun en playoffs. Ensuite parce que sa saison All-Star n’en est pas vraiment une : avec 11.2 points de moyenne, il se glisse dans le Top 20 de la ligue au scoring, mais son adresse (34% aux tirs) est simplement ignoble. Et je n’ai rien d’autre à raconter sur lui.

Comparaison NBA actuelle : Tim Hardaway Jr

Position prévue dans la draft : Milieu du premier tour

 

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KEN MURRAY

Murray n’est pas passé loin de rejoindre Sunderlage dans la catégorie des joueurs avec une sélection au All-Star Game puisqu’il était… suppléant (?) lors du premier All-Star Game de l’histoire, en 1951. Sans doute dans le cas d’une éventuelle blessure… Comme Sunderlage en 1954, Murray doit cette invitation à son scoring (12.9 points de moyenne, Top 20 au scoring), malgré une adresse (34%) assez affreuse. Malheureusement pour lui, il ne peut pas capitaliser sur cette belle saison rookie puisqu’il manque les deux saisons suivantes pour cause de service militaire… Quand il revient, sa chance est passée : après deux saisons médiocres, il quitte la NBA à 26 ans.

Comparaison NBA actuelle : Austin Rivers

Position prévue dans la draft : Fin du premier tour

 

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BOB DONHAM

La carrière de Bob Donham n’est pas facile à évaluer. Il joue quatre saisons en NBA, toutes sous le maillot des Celtics, qui ne sont pas encore la meilleure équipe de la ligue, mais affichent sur ces quatre années un bilan de 166 victoires pour 112 défaites, soit 60% de victoires. Donham est un roleplayer solide. Lorsqu’il obtient un temps de jeu de 30 minutes par match en 1951-52, il compile des stats intéressantes : 8.3 points, 5.0 rebonds, 3.5 passes de moyenne. Sa caractéristique principale, toutefois, est son incroyable adresse aux tirs : 48% en carrière ! Parmi les joueurs qui jouent plus de 500 matchs dans la première moitié de la décennie, il est sans conteste le plus adroit, loin devant Ed Macauley (45%). Et sa domination est évidemment encore plus marquée parmi les arrières. Par contre, Donham est simplement affreux sur la ligne des lancers : 51% en carrière ! Autrement dit, ce n’est vraiment pas un shooteur. Probablement davantage un joueur qui attaque le cercle…

Comparaison NBA actuelle : Tony Snell

Position prévue dans la draft : Fin du premier tour

 

Voilà, c’est tout pour cette cuvée mitigée d’arrières 😉

About syr_melo

Un rebond

  1. Fabuleuse série d’articles ! Je rêve déjà d’un backcourt Bob Cousy / Bill Sharman à Chicago… en attendant Bill Russell 🙂

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