Gloire à Raymond

L’histoire est trop belle. De looser à winner all time, Raymond est l’archétype de l’anti-héros ! Retour sur le parcours de ma mascotte.

L’heure du bilan ?

Le meneur aux gros culs a maintenant 5 bagues. 5 ! Qui peut en dire autant sur Won ? Très peu sans doute (si les historiens veulent répondre à mon interrogation…).

Les deux premières avec les Pacers , bien évidemment ! Intersaison 2009, les Pacers ont du cap, objectif entourer Kevin Durant. L’équipe compte Noah, Shaq sur la fin, le rookie Tyreke Evans, Samaki Walker… Autant dire que les #experts ne mettent pas Indiana favoris. A la surprise générale Indiana donne le max à Raymond ! Les réactions sont plutôt mitigées, le joueur sort d’une saison à 12pts 7 asts aux Clippers, mérite-t-il le max ? Gros défenseur et distributeur, il ne fait pas unanimité.

Dauphin : « Felton au max… Des regrets de ne pas l’avoir resigné à la V1 mais aucun de ne pas l’avoir sur payé. Les Clipps vont maintenant s’activer à chercher un PG. »

Modjo : « Felton au max ? LOL »

Pas de problèmes, Raymond il kiffe l’adversité.  Les Pacers roulent sur la conférence Est, finissent premier, la suite on la connait (tout est ici sinon). En finale contre les Spurs, Raymond limitera la superstar Barbosa en finale à des pourcentages affreux tout en scorant ses ~22 pts et distribuant  ~10 caviars. MVP des finales à 21 ans, pas dégueu pour un gars surpayé non ?

 

Pas de gueule de bois pour les Pacers, le grand Ron Artest les rejoint à la FA, l’équipe est encore plus forte et écrase la concurrence. Raymond est toujours solide, la deuxième bague est en vue et l’équipe ne flanche pas : Indiana réalise le doublé. La suite me fait honte, Felton est tradé avec les Jazz pour Bibby. On pensait être plus fort avec ce dernier, mais le three peat nous échappe en finales contre des Kings au top. Est-ce que Felton aurait été meilleur ? On ne le saura jamais, mais Felton aurait mérité de défendre son doublé.

Carrière dans d’autres coins des US

La nouvelle partie de sa carrière voit Felton être trimbalé à travers le pays. Utah puis San Antonio, il ne fait pas le bonheur de ses GMs et se retrouvent envoyer à Boston. Boston 2014, un nouveau titre ! Back up d’Isaiah Thomas, il est le meneur parfait de la seconde unit : 4.2 asts pour 0.8 tos. Sa carrière sera marquée par l’un des meilleurs ratios de l’histoire de la ligue.

 

Bizarrement, Boston ne souhaite pas continuer l’histoire avec Raymond, le voilà envoyé à Denver où il passera trois saisons, où on lui fait l’affront de ne jouer que 12, 14 et 27 minutes. Les gars vous avez vu le CV du mec ?

Le front office d’Indiana veut réparer son erreur et s’arrange pour faire revenir Raymond chez lui. Deux saisons s’en suivent, une première plutôt réussie (14 pts 7 asts), une seconde dégueulasse, et surtout des résultats mitigés en playoffs. L’équipe qui entoure Saint Raymond n’est pas au top. Don Moretti s’intéresse alors au dossier Felton. Une première année titu à Detroit, l’équipe prend forme mais n’a pas les armes pour aller bien loin. La saison qui suit est bien meilleure, Felton est back-up de Jeff Teague, tout deux juste là pour alimenter le pseudo-GOAT KAT (le vrai c’est Raymond). Il excelle évidemment dans son rôle et décroche sa 4ème bague !

 

Les Clippers, pas fou, candidat au titre, signe Felton pour un an la saison d’après. Bloqué par les Pels de Tommy, Felton ne sera pas passé loin de sa 5ème bagouze. La saison d’après dans un autre contender, Charlotte, se termine sur la même note.

Raymond et Kevin sont sur un bateau

Encore à Charlotte en début de saison, j’approche Dielcy à plusieurs reprises pour faire revenir Raymond. Dielcy n’est pas chaud, à juste titre, il se dit que Felton pourrait lui être utile, surtout que ces derniers TCs sont pas mauvais. On se dit tant pis, on aura pas notre kiff de réunir le duo all-time Durant-Felton. Pourtant on apprend que Felton est transféré au roster poubelle, je pense aux Lakers bien entendu. Ni une ni deux, on envoie un Twix à DM pour récupérer l’enfant du pays ! Felton est un Pacer !

La suite c’est du passé proche, Indiana s’est renforcé auparavant avec Scroeder et Saric. L’équipe nourrit des ambitions mais n’est pas favorite. On pourrait se croire en 2010. Un premier tour face aux Magic pendant lequel Felton ne joue quasiment pas, le duel se gagne à l’intérieur. Le second round se passe bien avec Durant et Saric titu à côté de Schroeder à l’extérieur. On garde papy Felton tranquillement au congél.

Vient alors les finales de conf. Indiana n’en mène pas large, mais on se dit why not. Talent contre expérience. Le talent l’emporte dans un premier temps, 2-0, 2-1 puis 3-1 pour Charlotte avec un constat : West prend Durant pour un plot. Dos au mur, on décide de dé-cryogéniser Raymond est on l’envoie en mission sur West. 39 ans mais toujours A+ en périm def ! Le résultat dépasse les espérances, West n’a plus le même impact, Durant joue bien en back up 2 – 3 – 4, les fans n’en croient pas leur yeux et poussent l’équipe comme jamais. Les Pacers remontent à 3-3 puis terminent la série à Charlotte avec un gros trio Schroerder – Kd – Saric. 6 pts 4 bds 4 asts pour Raymond, mais l’imapct est bel et bien là.

Finales ! Bordel le public d’Indiana n’y croit pas. D’autant plus qu’on affronte Dallas, une autre équipe surprise. Sur les lignes arrière, Turner et Booker. On se dit que Booker n’a aucune chance contre Saric, donc autant laisser Raymond SG dans l’optique où Guigui bouge Booker en 2. Ce sera bien le cas, Saric et Schroeder continuent leur chantier et Indiana continue de surprendre : les Pacers l’emportent 4-2, Raymond peut placer une dernière bague sur son majeur, peut-être sa plus belle !

 

Les insiders racontent que l’autre facteur X des playoffs, Bender, s’est lié d’amitié avec Raymond : formé à bonne école !

What’s next, Ray?

39 ans, 5 bagues, le GOAT a-t-il encore de l’énergie ?

C’est le coeur serré que Raymond arrive en conf de presse poste-titre à Indiana :

Eh oui, tristesse immense dans l’Indiana, Raymond prend sa retraite ! La statue a été commandée.

Carrière de col bleu par excellence, il est la preuve que des role players solides sont nécessaires pour aller loin dans FBB. Tu nous manqueras Raymond !