[Etude] Les attributs, ça fonctionne?

Gneu gneu gneu les attributs ca ne sert à rien gneu gneu gneu…

…. maintes fois cette complainte fut entendue et répétée. Il est grand temps de lever le doute sur cette légende urbaine. Ou plus modestement de donner quelques indications sur l’influence de ces attributs, notamment celui du Play For Winner (PFW).

[ATTENTION SPOILER]

oui les attributs sont utiles.

[ATTENTION SPOILER 2]

non ce n’est pas une science exacte et comme pour l’ensemble de notre bien aimé FBB tout repose sur une principe de probabilités. Rien n’est garanti à 100% (sauf le prochain titre des Knicks) mais les attributs aident clairement à maximiser ses chances de réussite.

En préambule… le Win Rating (WR) est calculé sur 2 ans, cependant ce n’est pas une moyenne des 2 dernières années mais une moyenne entre l’année en cours et ce qu’on appellera le Win Rating de référence (j’avais fais un article expliquant cela il y a quelques temps, malheureusement il a disparu avec la simu TAZ).

Pour faire rapide le Win Rating c’est 1pt par victoire en SR + 10pts par tour de playoffs remporté + 15pts pour le champion. Sur une année la note maximale est donc 127, la note minimale 0. Ci-dessous un exemple d’évolution du Win Rating de référence (celui pris en compte pour la FA) selon les résultats de l’année en cours.

	Year 1	Year 2	Year 3	Year 4	Year 5
WR année en cours	44	55	80	75	30
WR de référence	44	49,5	64,75	69,87	49,93

On constate qu’en fin de 5ème année, malgré une très mauvaise saison, le Win Rating de référence est plus haut qu’à la fin d’une bonne saison (year 2 par ex) grâce à l’accumulation de saisons victorieuses.

Bref fin de la parenthèse.

Nous allons maintenant constater l’influence, ou non, des attributs selon plusieurs cas de figures. Pour cela je me suis basé sur des joueurs de calibre ALL NBA, habitués aux gros salaires, selon l’évolution je me suis basé sur 50 ou 100 simulations pour chaque configuration. De plus j’ai viré la concurrence éventuelle chez les teams candidates (ex: si un SG est courtisé j’ai viré tous les SG des teams candidate). Ce qui va suivre n’est pas une vérité mais j’estime qu’avec une centaine de simulations cela nous donne une bonne tendance.

A. Win Rating

Premier cas de figure, le plus basique. Trois équipes avec un PFW différent. Les Hawks (équivalent à un top 4-8 de la ligue), les Sonics (qualifiés de justesse en PO) et les Clippers (qui ratent de très peu les PO). Les trois formations proposent un contrat maximum de 98.6M$ sur 6 ans.

Le joueur visé est Kobe Bryant (Lakers) en 2004: loyalty 80 (non-utilisé dans ce cas), greed 54, play for winner 90. Les résultats sont:

	Hawks	Sonics	Clippers
Win Rating	68	44	40
Nbre signatures	61	23	16

Bim! Le premier mythe tombe et effectivement 61 fois sur 100, ce joueur avec un haut PFW signe chez l’équipe qui possède l’indice le plus élevé. Les Sonics ne remporte la mise que 2 fois sur 10 et les Clippers 16 fois sur 100. On remarque donc aisément l’effet du PFW sur la décision du joueur mais également que l’équipe la moins victorieuse n’a que très peu de chance de réaliser un braquage.

Première conclusion: à contrat égal les attributs comptent clairement.

B. Salaire vs Win Rating

Maintenant essayons de creuser un peu plus. Avoir un bon bilan permet de se donner un maximum de chance de signature mais cela peut-il permettre de faire économiser des dollars? Une top team peut-elle s’autoriser de « sous-payer » une star avide de victoires?

Même configuration, même joueur, mêmes attributs, mêmes franchises candidates. Les Sonics et les Clippers offrent un contrat max. Les Hawks offre une 1ere année max mais un salaire qui stagne sur les 4 dernières saisons soit 13.14M$-14.45M$-15.77M$-15.77M$-15.77M$-15.77M$. Au total cela fait une différence de 8M$ étalée sur les 6 ans de contrat.

	Hawks	Sonics	Clippers
Win Rating	68	44	40
Nbre signatures	8	26	16

Aie. Une star reste une star et sans contrat max difficile de la convaincre même si elle a envie de gagner. Sur les 50 simulations, notre Kobaye signe à 52% chez les Sonics, 32% chez les Clippers, 16% seulement chez les Hawks.

Deuxième conclusion: ne pas maxé est une très mauvaise idée, faites pas les radins.

C. Bird Rights & Loyalty vs Win Rating

On rentre dans le dur et ce qui fait fantasmer la plupart des GM: signer une jeune star sortant de son contrat rookie. Pour cela nous allons étudier plusieurs cas de figure en variant les offres et les attributs de notre p’tit jeune.
Ce p’tit jeune c’est Renato Lenard, un joueur fictif SF qui termine sa 4ème année de contrat rookie chez le Magic. Il tourne déjà a plus de 20ppg et a été sélectionné pour le ASG lors de sa contract year.

Les candidats sont donc le Magic qui possède les droits du joueur mais qui gagne peu (WR 38), les Mavericks avec un indice équivalent à un Top 8 de la ligue (WR 60) et les Raptors en reconstruction qui tankent péniblement depuis plusieurs saisons (WR 30).

1. Renato (PFW 90, greed 50, loyalty 50) – Mavericks & Raptors: offre max 82.1M$/6 ans – Magic: offre max avec Bird Rights et donc 105.4M$/7 ans.

	Magic	Mavericks	Raptors
Win Rating	38	60	34
Nbre signatures	62	29	9

Malgré un PFW très élevé, on constate que Renato reste fidèle à la franchise qui l’a drafté dans 60% des cas. Les Mavericks grâce à leur WR déloge la pépite 1 fois sur 3. Nos tankers du Canada sont à la ramasse et n’ont que 10% de chances de l’attirer dans le grand nord.

Troisième conclusion: Tanker c’est se tirer plusieurs balles dans chaque pied. Jouer la gagne accorde 33% de chances de déloger une future star, bon à savoir.

2. Renato (PFW 50, greed 50, loyalty 90)

Mêmes candidats, mêmes offres de contrats mais cette fois ci Renato est plus loyal qu’attirer par les victoires.

	Magic	Mavericks	Raptors
Win Rating	38	60	34
Nbre signatures	47	3	0

Ouch. Résultat sans appel, la loyauté ça fonctionne et dans 94% des cas Renato reste en Floride. Il faut un miracle pour qu’il choisisse les Texans victorieux (6%). Encore pire du coté de Toronto avec un impressionnant total de 0 signature.

Quatrième conclusion: un joueur loyal c’est pratique.

3. Renato (PFW 90, greed 50, Loyalty 90)

Dernier cas de figure avec un choix cornélien pour notre rookie qui a autant envie d’une bague que d’être fidèle. Le Magic décide également d’économiser quelques dollars en proposant seulement 10.5% d’augmentation sur les 7 ans du contrat au lieu de 12% possible.

	Magic	Mavericks	Raptors
Win Rating	38	60	34
Nbre signaures	25	15	10

50% pour le Magic et sa loyauté, 30% pour Dallas et ses victoires, 20% pour Toronto. Une nouvelle fois l’équipe victorieuse s’offre 1 chance sur 3 de rafler la mise tandis que la franchise d’origine conserve son joueur 1 fois sur 2.

Cinquième conclusion: Lorsque les attributs sont nuancés, la décision du joueur l’est aussi.

 

Bilan:

Il est évidemment impossible de tester toutes les configurations possibles tant elles sont nombreuses (ne serait ce que par les combinaisons d’attributs). Par ailleurs cette étude ne nous dévoilera pas la formule secrète de FBB cela dit sur les 5 exemples ci-dessus il parait difficile de nier l’influence de ces attributs. Une tendance se dessine clairement selon le profil du joueur.
Il faut bien retenir que le 100% n’existe pas, gagner des matchs ne vous permettra pas de réaliser un braquage à chaque FA cependant à vous de voir si vous préferer vous donner 1 chance sur 3 en gagnant des matchs ou bien 1 chance sur 10 en tankant.
En effet bien plus que la réussite des équipes avec un fort WR ce qui m’a le plus frappé c’est surtout les chances quasi-nulles d’une équipe tournant à 30 victoires par saison.

En espérant que cet article n’était pas trop indigeste à la lecture et sur ce je vous souhaite une bonne Free Agency 2017-2018 😉