Coup(s) de Bulls

Day 50 de la saison 2015-2016, bilan des Chicago Bulls : 20 victoires pour 16 défaites. Enfin, les Bulls peuvent à nouveau espérer jouer les playoffs ! Que ce fut long pour le GM BobCousy, qui a complétement détruit l’effectif à son retour d’une longue pause sans Wonba… Deux grosses saisons de galère, 113 défaites pour seulement 51 petites victoires au total. Un calvaire !

Retour sur les 6 coups marquants de cette période.

1. Le coup… de balai

18 mars 2017 (soit 22 ans jour pour jour après l’annonce par fax du retour de sa majesté Jordan chez les Bulls, mais n’y voyez aucune comparaison…) : l’ancien GM des Chicago Bulls des saisons 2002 à 2008 est de retour pour le début de la saison 2014.

Les Bulls restent alors sur une saison correcte, ponctuée par un bilan de 39 victoires pour 43 défaites, et une malheureuse 9e place dans la conférence Est. Le premier article de BobCousy à son arrivée ? « TB Bulls 2014 – Tout le monde peut partir ! » Le titre est assez explicite…

La démolition du roster ne prend alors que quelques jours :

  • Le lendemain du TB, Dwyane Wade est envoyé à Phoenix en compagnie du role-player Cedric Simmons. Chicago récupère en contrepartie l’arrière Kedrick Brown et le prometteur rookie Ben McLemore.
  • Moins d’une semaine après, c’est au tour de l’autre star de l’équipe, Danny Granger, de faire ses valises pour Salt Lake City dans le cadre d’un deal en triangle Bulls / Jazz / Knicks. Le 6e homme Jamal Crawford quitte également Chicago dans l’histoire. Les Bulls récupèrent en échange les contrats expirants de Jelani McCoy et Hakim Warrick, ainsi que le prometteur Seth Curry et Thabo Sefolosha. Ce dernier se révèle une bonne monnaie d’échange puisqu’il permet aux Bulls de mettre la main sur les utiles Thomas Robinson, Landry Fields et Kosta Koufos dans un deal avec les Clippers.

 

Dwyane Wade sous le maillot des Bulls
Dwyane Wade à Chicago : la belle histoire s’achève.

 

Voilà : tous les bons joueurs de Chicago sont partis, ou presque. BobCousy n’a malheureusement pas réussi à refourguer les gros contrats de Gilbert Arenas et Kedrick Brown, qui vont pourrir l’intersaison 2014-2015 des Bulls. L’effectif des Bulls est d’une grande pauvreté : quelques vétérans sur le déclin (Arenas et Brown, donc, mais également Jamaal Magloire et Jelani McCoy), et quelques jeunes prometteurs (Seth Curry, Ben McLemore et Thomas Robinson, ainsi que Jeremy Lamb et Royce White). Une vraie équipe de D-League qui réussit malgré tout à gagner 24 matchs, au grand dam de BobCousy qui voit fondre ses espoirs de 1st pick à la draft 2014…

2. Le coup… de bol

Draft 2014 : les Bulls rêvaient du 1st pick, mais héritent finalement du 5e choix. BobCousy imaginait Andrew Wiggins, Joel Embiid ou surtout Nikola Jokic sous le maillot des Bulls. Le voilà maintenant réduit à croiser les doigts pour que Jabari Parker soit encore disponible en 5e position.

Mais les Rockets ne laissent pas partir l’ailier de Duke en 4e position, et BobCousy pense que les futures stars de la ligue sont déjà passées sous son nez… Jusuf Nurkic, Aaron Gordon ou Julius Randle ? Dans la tête de BobCousy, Aaron Gordon tient longtemps la corde, mais les Bulls décident finalement de choisir, presque par dépit, l’ailier fort Julius Randle, auteur d’une bonne saison freshman à Kentucky.

Finalement, ce choix par dépit est un tournant pour la franchise ! Julius Randle fait une pré-saison remarquable, mais on se dit que ce n’est que de la pré-saison… Julius Randle enchaine sur une saison rookie exceptionnelle (28.6 pts et 11.7 rbds), mais on se dit qu’il fait des stats dans une équipe de bas de tableau. Pour sa deuxième saison, Julius Randle confirme cependant (23.1 pts et 11.6 rbds) dans une équipe qui vise raisonnablement les playoffs.

La draft de Julius Randle ? Un coup de maître, mais surtout un coup de bol !

Julius Randle
Julius Randle : un taureau chez les Bulls

3. Le coup… en douce

Free agency 2014-2015 : les Bulls, plombés par les gros contrats de Gilbert Arenas et Kedrick Brown, n’ont que 6.8 M de marge sous le salary cap. Pas la peine de rêver : John Wall ou DeMarcus Cousins ne signeront pas à Chicago…

BobCousy met donc toutes ses ressources sur un unique joueur, obscur back-up à Denver : Cory Joseph. Il est jeune, rapide adroit aux shoots, bon défenseur, et accepte de signer pour 6.8 M par an sur 6 années.

Après coup, on peut se dire que c’était une belle opération : Cory Joseph est un honnête titulaire, mais surtout un excellent sixième homme aux poste de meneur et d’arrière. Une bonne monnaie d’échange, également ?

Cory Joseph
Cory Joseph : le 6e homme des Bulls

4. Le coup… de poker

Milieu de la saison 2015 : les Bulls sont très médiocres, mais cela ne leur garantit pas le first pick… D’autant que les Suns, les Pistons et les Hornets sont particulièrement brillants dans la médiocrité ! BobCousy prend alors une décision particulièrement… surprenante, en proposant son pick 2015 à la quasi-totalité des équipes de la ligue. L’objectif ? Eliminer le risque en récupérant un jeune joueur prometteur, plutôt que de devoir se contenter d’un 4e ou 5e pick d’une draft limitée, dans laquelle seuls Karl-Anthony Towns, Kristaps Porzingis et Devin Booker se détachent vraiment.

C’est finalement les Seattle Sonics qui prennent le pari de récupérer le pick des Bulls en échange du rookie Gary Harris. Un coup de poker qui s’avérera gagnant pour les Bulls : Gary Harris se révèle très prometteur et fait une deuxième saison très satisfaisante au poste d’arrière chez les Bulls (18.2 pts, 4.1 rbds, 3.3 asts et 1.7 steals). Les Sonics, de leur côté, n’ont pas eu mieux que le 6e choix de la draft 2015, leur permettant de récupérer D’Angelo Russell.

D-lo sera-t-il un jour meilleur que Gary Harris ? Difficile à croire…

Gary Harris
Gary Harris : un battant chez les Bulls

5. Le coup… de folie

Fin de la saison 2015 : les Bulls ne veulent pas partir sur une nouvelle saison galère et espèrent frapper un grand coup à la prochaine free-agency. Marre d’attendre la draft, il est temps d’aller de l’avant !

Voilà pourquoi BobCousy décide de prendre enfin un risque, en échangeant son pick 2016 contre… du cash GM en provenance du multi-millionnaire des Spurs ! Double objectif :

  • Récupérer un gros paquet de cash GM pour faire progresser les jeunes Julius Randle et Gary Harris ;
  • Se contraindre à prendre des risques à la FA à venir, sans avoir en tête le plan B d’une nouvelle saison de galère et l’attente d’un lottery pick.

Il faudra attendre la fin de la saison 2016 pour savoir si ce choix risqué était une bonne ou une mauvaise opération…

Des montagnes de dollars
A Chicago, on aime le cash !

6. Le coup… de force

Free-agency 2015-2016 : les Bulls ont plus de 40 millions de marge sous le cap et de grandes ambitions. BobCousy rêve de Kawhi Leonard ou Jimmy Butler. Mais Crap les bons tuyaux le ramène sur terre et lui conseille de viser des cibles plus réalistes pour combler les manques : Chris Paul, Deron Williams, Andrew Bynum, Timofey Mozgov… Les cibles intéressantes et accessibles ne manquent pas !

Finalement, les Bulls vont devoir sortir les gros contrats pour attirer deux beaux poissons : Deron Williams, excellent chez les Kings pour les guider jusqu’au titre l’année précédente, signe à la V2. Timofey Mozgov, très bon avec les Wolves, signe à la V3 pour occuper la raquette aux côtés du prodige Julius Randle.

Deux gros contrats, mais un risque limité à 3 années. Les Bulls lancent donc un cycle de 3 saisons qui devrait les amener jusqu’à la free-agency 2018-2019. Une échéance déterminante, puisque Julius Randle et Gary Harris seront prêts à signer à leur tour un gros contrat…

Deron Williams
Deron Williams, de retour dans l’Illinois

 

About BobCousy

9 rebonds

  1. Très bel article Bob « The Logo » Cousy ! Et beau travail cette reconstruction !

  2. Très bonne article. J’aime beaucoup

  3. En effet très bel article!!

  4. Fantastique article du fantastique Bob Cousy

  5. Bon dé-coup-age mon voisin.

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